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L'essor | Mali | 10/04/2009 | Lire l'article original
La campagne nationale en faveur de la planification familiale offre une opportunité
d'analyse et discussion sur cette problématique et de renforcer le plaidoyer
en faveur de la planification. S'inscrit dans cette vision globale, le thème
de cette année : "Renforcement du leadership en faveur de la planification
familiale : nous sommes tous concernés".
Les analyses et commentaires des démographes et autres spécialistes des questions
de population et de développement, s'accordent sur le fait que le développement
de nos pays notamment ceux du continent africain, passe aussi par une maîtrise
de la planification familiale.
Les statistiques établissent que près de 31% des besoins en matière de planification familiale, restent à satisfaire. Ce qui atteste de l'urgence mais surtout de la nécessité d'améliorer l'offre de service en la matière. Une mise en synergie des efforts déployés par les pouvoirs publics, les partenaires et autres acteurs intervenant dans le domaine, s’impose aujourd’hui pour garantir une sécurité contraceptive et une disponibilité de produits contraceptifs dans les différents services de santé.
Rappelons à cet effet que l'offre de services de planification intègre le
paquet minimum d'activités des centres de santé communautaire (Cscom) et autres
centres de santé de référence (Csref). Dans ces différentes structures de santé,
les femmes peuvent accéder aux produits de contraception dans de meilleures
conditions.
Le Premier ministre Modibo Sidibé a renouvelé l'engagement du gouvernement en
faveur de la planification familiale. Cet engagement, a-t-il souligné, s'est
manifesté à travers les différentes politiques de santé élaborées et les stratégies
adéquates mises en œuvre pour appliquer les recommandations des conférences
internationales sur la question de santé de la reproduction et spécifiquement,
le paquet minimum d'activités à tous les niveaux de la pyramide.
Faible prévalence contraceptive. Pour le chef du gouvernement, en dépit des progrès notables enregistrés, des défis demeurent. Ceux-ci sont entre autres la faible prévalence contraceptive qui se situe à 6,9% mais surtout le nombre élevé de décès maternels (464 décès pour 100 000 naissances vivantes), a précisé le Premier ministre. En d'autres termes, il faut simplement comprendre qu'environ 3000 femmes meurent des complications de la grossesse ou de l'accouchement. Cet état de fait interpelle la conscience collective et requiert que des actions soient initiées pour endiguer le phénomène.
La santé de la reproduction de façon générale et la planification familiale en particulier constituent aussi des priorités gouvernementales. A ce propos, le département de la santé multiplie les initiatives et les actions pour répondre aux exigences en la matière. C'est ainsi que sous l'impulsion des plus hautes autorités, il assurera désormais l'achat de 10% des produits contraceptifs.
Le ministre de la Santé a rappelé que la planification familiale a été définie comme une composante essentielle des soins de santé primaires dans la déclaration d'Alma Ata. Et Oumar Ibrahima Touré de préciser que l'espacement des naissances diminue fortement la mortalité maternelle, néonatale et infantile. Le risque de mortalité infantile varie fortement, en effet, en fonction de l'intervalle qui sépare deux grossesses consécutives. Lorsque cet intervalle est inférieur à 2 ans, presqu'un enfant sur cinq meurt avant son premier anniversaire, a-t-il relevé.
La santé de la reproduction, notamment la planification familiale, bénéficie de l'accompagnement des partenaires techniques et financiers. L'USAID et le Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA), sont des partenaires stratégiques de notre pays.
Dans leurs interventions respectives, Mantala Traoré de l'UNFPA et Mme Gillian
Milovanovic, l’ambassadeur des États-Unis ont mis en exergue la planification
familiale comme impératif de développement via une transition démographique,
une réduction de la mortalité maternelle et néonatale mais aussi une participation
au succès moral et matériel de la famille.
Les différentes interventions ont été précédées de la présentation du modèle
Ressources pour l'analyse de la population et son impact sur le développement
(Rapid) par Modibo Maïga, directeur du projet Policy initiative. Ce document
traite de bien des questions cruciales de développement, notamment les problématiques
de la santé, de l'éducation, de l'environnement, de l'emploi et de l'urbanisme
entre autres.
Les analyses établissent que la maîtrise de la fécondité est un facteur clé de développement. Notre pays qui connaît une forte croissance démographique depuis son accession à l’indépendance, est passé de plus de 4 millions à plus de 12 millions d'âmes aujourd'hui. Cette population est jeune car selon les données du modèle Rapid, 46% des Maliens ont moins de 15 ans. L'indice de fécondité qui est de 6,9% reste encore un des plus élevés du monde.
B. DOUMBIA
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