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Gabonews | Gabon | 15/04/2009 | Lire l'article original
GABONEWS (GN) : - Pourriez-vous nous présenter la photographie de l’hôpital Schweitzer ?
Valérie Pouget (VP) : - Au niveau de l’hôpital actuel, il y a 150 lits et à peu près 230 personnes qui y travaillent tous secteurs confondus. Pour ce qui est des services, nous avons un service de chirurgie, la maternité, la pédiatrie, la médecine, le plateau technique avec un laboratoire, une pharmacie, un service de radiologie, un service des urgences qui travaille 24 h / 24.
Il y a également une clinique dentaire et un service de santé communautaire (Note De La Rédaction : qui existait déjà du temps du Dr Schweitzer), qui fait de la prévention maternelle et infantile pour trois jours à l’hôpital et deux jours dans les villages pour faire les vaccinations et la consultation des enfants. Voilà en gros les activités de l’hôpital.
GN : - Qu’est ce qui draine les populations vers l’hôpital Schweitzer de Lambaréné ?
VP : - Premièrement, il y a la réputation du « Grand Docteur », parce que Schweitzer est connu dans tout le Gabon. Il y a aussi le fait que les gens sont accueillis 24 h / 24 et 7 jours sur 7 quels que soient leurs moyens financiers. Car cela n’est pas là notre priorité, s’ils ne peuvent pas payer, c’est l’hôpital qui s’en charge.
On a un service des urgences qui est ouvert toute la journée avec des gens qui y travaillent la nuit, ce sont les infirmiers et les médecins de garde du service chirurgie qui accueillent les patients la nuit à l’hôpital Schweitzer.
Et notre but, justement, pour moderniser encore ce service davantage et le rendre plus disponible, c’est de l’autonomiser de façon à ce qu’il y ait une équipe qui soit disponible 24 h / 24 et 7 jours sur 7 comme tout service spécifique. Pour le moment, ce sont les infirmiers et les médecins de garde qui reçoivent les patients.
GN : Pourquoi refusez-vous l’appellation d’hôpital moderne ?
VP : - Pour moi, hôpital moderne, c’est avec les normes européennes, mais je pense que nous avons un hôpital où nous avons les moyens de soigner et pourtant nos locaux sont parfois vétustes (actuellement, l’hôpital a été rénové en 1983 et nous sommes arrivés à un moment où il doit être restauré, refaire les peintures etc.; de même que certains matériels qui fonctionnent certes mais qui méritent d’être renouvelés).
On peut aussi citer le cadre de la recherche médicale, l’unité de recherche médicale a financé un appareil de radio numérique pour faire des radios plus performantes, et, comme c’est du numérique, ces radios permettent de travailler en télé – conférences avec d’autres hôpitaux pour les envoyer sur Internet à d’autres médecins à l’autre bout du monde pour avoir une interprétation de la part de spécialistes.
Notons aussi le défunt Georges Rawiri (NDLR : 1er président du Sénat gabonais) et son épouse qui ont offert un microscope ophtalmologique aux chirurgiens ophtalmologistes de l’hôpital et avec lequel, chaque année nous effectuons une campagne. Avec cet appareil, on peut détecter des cataractes (pathologie des yeux).
Pour tout dire, dans certaines spécialités nous avons un appareillage moderne, pour les soins de base par exemple, on a besoin de renouveler le matériel; par ailleurs, nous travaillons en collaboration avec l’hôpital régional, en voie de démarrage, et avons signé un partenariat avec l’Hôpital des Instructions des Armées en terme de scanners ( examens médicaux très performants ) par exemple, du fait qu’on ne peut investir, cela va de soi, pour 3, 4 ou 5 scanners par an, en cela aussi, l’hôpital régional de Lambaréné pourra nous aider.
GN : - Que pouvez-vous dire à propos des activités de l’hôpital Albert Schweitzer : nombre de patients, les maladies traitées et autres statistiques ?
VP : - Alors, je disais 150 lits pour 230 personnes environ qui y travaillent, ce qui représente une très grosse activité encadrant 24 mille patients en 2008 avec, comme principales pathologies les maladies infectieuses et parasitaires, les cas de tuberculose, (très récurrents), les cas de SIDA, ajoutez à cela les infections du tube digestif ou encore les traumatismes par rapport aux accidents du travail d’abattage très fréquents, les maladies cardio-vasculaires.
Note particulière pour l’ulcère de Buruli (lésion de la peau rongeant la chair et les os): pour l’enfant, l’hospitalisation peut durer jusqu’à un an et demi. La prise en charge dans ces cas est très lourde, les enfants peuvent être abandonnés par des parents démunis et l’hôpital se doit parfois d’honorer des frais allant jusqu’à 4 millions 500 mille francs CFA.
Plus de 5 mille patients en 2008 pour les services de pédiatrie, maternité et chirurgie compris ; environ 129 accouchements par an en maternité. Cela dit, je suis bien confiante que l’hôpital Albert Schweitzer de Lambaréné sera modernisé.
GN/CHL/DCD/09
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