Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Cameroon tribune | Cameroun | 29/07/2009 | Lire l'article original
Affairistes, corrompus, inconscients…et d’autres saillies innommables. Plus en profondeur, des résultats d'analyses nous apprennent que les retombées des pratiques si peu orthodoxes contiennent des méthodes « scientifiques » d’escroquerie à poches ouvertes et saignées. Pour une insatiable soif de d’argent, pour une boulimique et vénale faim de puissance, certains médecins pulvérisent les règles minimales d’éthique. Telles des bactéries et virus, les mauvais usages du Serment d'Hippocrate tous toxiques pour le moral du citoyen en détresse s’enracinent dans le mental de nos médecins. Le médecin, héros exemplaire qui illustrait les valeurs fondatrices de la société en exerçant avec hauteur et dignité son noble art, ne semble ne plus faire partie que de la légende. Mais cette symbolique a d’énormes limites car au Cameroun, le médecin vit bien dans un environnement rongé par les maux qu’on sait.
Comment lui exiger objectivement de s’isoler de la gangue ? A côté des théories célébrant la victoire de l’altruisme et de l’humanisme, il y a la dure réalité du statut et de la condition du médecin camerounais. À côté d’un traitement salarial plus confortable réservé à plusieurs autres corps de métiers parfois moins « sensibles », qu’ils veulent paraitre, il y a l’amertume du médecin. Alors que d’autres en blancs dans d’autres sphères des médecines de l’âme ont fait vœu de chasteté et se la coule pourtant si douce…le médecin n’a jamais fait vœu de pauvreté. Dans un pays où dit-on la chèvre broute là où est son piquet, il devient compréhensible, même si ce n’est pas justifié, qu’il cherche à planter son piquet sur des prairies plus verdoyantes si rien ne le retiens. Et la saignée n’est pas faible. Près d’un tiers formés au Cameroun aux frais du contribuable exercent ailleurs ! Le déficit ne peut que contribuer à faire plus de bouleversés par la maladie, la souffrance, le désarroi des soignés autant que des soignants.
Et si, pour sortir de la douloureuse situation, il fallait être capable d'innover au point de remettre en cause toutes nos habitudes ? Si la survie de nos médecins nous imposait une gestion équitable des hauts cadres au même niveau dans la société ? On ne peut pas hésiter à recommander à l’autorité publique d’envisager une totale mutation des options en optant pour une gestion plus juste conviviale, sociale et égalitaire. Une gestion qui sorte le médecin de la salle d’urgence pour le mettre aux petits soins.
Laurent ABAH
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la lettre d'informations de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux