Selon les spécialistes en effet, l'hypertension artérielle chez la femme enceinte est la complication la plus fréquente, mais aussi celle la plus redoutée. "L'hypertension touche environ 10 à 15 % des femmes enceintes. Cette hypertension revêt l'aspect d'une pathologie grave dans 10 à 20 % des cas, c'est-à-dire 2 à 3 % des femmes enceintes, surtout lors de leur première grossesse", expliquent les spécialistes. La définissant comme "la présence d'une trop importante quantité de sel dans le sang", ceux-ci disent qu'il est primordial pour la femme enceinte de consulter le plus rapidement possible lorsque le diagnostic est établi par le médecin. Surtout qu'elle peut entraîner un risque d'éclampsies (affection de la fin de la grossesse caractérisée par des convulsions) très dangereuses pour la maman et le bébé lorsqu'elle n'est pas prise en charge.

C'est dire que cela nuit non seulement au développement du fœtus, mais peut lui être fatale. Ce d'autant que "si la tension artérielle est beaucoup trop élevée, l'enfant peut s'affaiblir". Raison pour laquelle "un dépistage précoce est essentiel. L'hypertension doit absolument être contrôlée car elle engage autant la vie de l'enfant que de sa mère. Cette hypertension, si elle est surveillée, disparaît après l'accouchement". Toutefois, il existe des traitements pour prévenir cette pathologie ou pour protéger la mère et son bébé. Ainsi, "dépendant de l'urgence de la situation, la meilleure façon de faire face au problème est de procéder à l'accouchement. Le médecin décidera de la façon dont l'accouchement se fera : soit par voie basse ou par césarienne", assurent les médecins. Dans le cas contraire, si le médecin diagnostique de l'hypertension après une prise d'urine ou de sang, "il prescrira du repos, uniquement du repos".

A défaut, il pourra ordonner des hypertenseurs, ce qui ne nécessite pas que la femme enceinte suive un régime sans sel. Seulement, certains spécialistes s'affrontent quant à l'efficacité de ces hypertenseurs, certains arguant qu'ils ne résolvent en rien le problème. Pis, "son abus aggrave le pronostic fœtal. L'abord thérapeutique de cette pathologie repose sur une prévention précoce. L'usage de l'aspirine, actuellement très répandu, fait l'objet de débats après plusieurs études négatives. Tout suggère que ce n'est pas l'efficacité de ce traitement qui est en cause, mais les modalités de son usage", pensent cette frange de médecin. Nonobstant cette divergence d'opinions, les médecins sont catégoriques sur un point : le respect scrupuleux des prescriptions du médecin associé à une bonne hygiène de vie met la femme à l'abri des dangers.

Patricia Ngo Ngouem Source : www.neufmois.fr

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