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Midi Madagasikara | Madagascar | 12/09/2009 | Lire l'article original
Crise. Les effets de la crise sont les facteurs les plus mis à l’index pour expliquer ces naissances prématurées. En effet, la plupart de ces mères qui accouchent trop tôt, sont des femmes issues d’un milieu très modeste. Un grand nombre d’entre elles étaient ou sont des ouvrières des entreprises de la zone franche qui ont subi, soit les dures conditions de travail de ces sociétés, soit les répercussions des récentes pertes d’emploi dues à la crise. Du coup, les jeunes mamans dont les conditions de vie ne sont déjà pas faciles, se retrouvent avec une multitude de problèmes liés à la survie de leur famille. « Il n’est pas rare de voir des femmes enceintes qui présentent des signes d’angoisse ou de forte anxiété à cause de leur situation sociale qui se dégrade encore plus », confie alors un médecin en poste dans un centre de santé et qui s’occupe des consultations prénatales des femmes enceintes. « Ces femmes sont éprouvées physiquement et psychologiquement, car bien qu’enceintes, elles exercent de fortes activités physiques pour assurer les rentrées d’argent ».
Elles sont alors marchandes à la sauvette après avoir perdu leur emploi dans les sociétés de la zone franche, ou alors lavandières ou encore gargotières informelles, et dans l’exercice de ces activités, elles sont contraintes de soulever des charges lourdes comme transporter du linge en grande quantité ou installer des étals, soulever des grandes marmites pleines, etc. Par ailleurs, les soucis d’argent les éprouvent moralement et souvent, elles les règlent sans le soutien de leur conjoint.
Alimentation. Outre la fatigue, les problèmes de nutrition, plus précisément les carences alimentaires dont la cause reste toujours, pour la plupart, d’origine financière, sont également en cause dans une grande partie de ces accouchements prématurés. Naturellement, les nouveau-nés sont pris en charge dans les établissements hospitaliers jusqu’à ce que leur état de santé et leurs poids soient satisfaisants. Mais une fois perdus de vue par les personnels de santé, les risques de malnutrition les guettent, sachant que les mères sont elles-mêmes dans une situation difficile. Ce qui compromet évidemment le bon développement de ces bébés dans leurs premiers mois et premières années de vie.
Hanitra R.
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