«La pneumonie est la première cause de mortalité chez les enfants dans le monde », a fait savoir Dr Ilunga, précisant qu’en ce qui concerne la mortalité des enfants de moins de cinq ans, six pays dans le monde (Inde, Chine et Pakistan, en Asie), dont trois pays du continent africain (Nigeria, Ethiopie et RD Congo), y contribuent à 50 %.

Chiffres à l’appui, il a indiqué qu’environ 155 millions d’enfants souffrent de la pneumonie dans le monde, dont 3 millions en République démocratique du Congo, pays qui figure parmi les trois du continent africain.

Selon l’enquête EDS 2007 menée par le Programme national de lutte contre les infections respiratoires aiguës, il y a une forte prévalence de la pneumonie en RD Congo. «Celle-ci est de 15% », a-t-il indiqué. Avant de relever que d’après un des Objectifs du millénaire, les six pays dans le monde frappés par cette maladie doivent réduire de deux tiers cette forte prévalence de mortalité infantile d’ici 2015.

D’autre part, le directeur du PNIRA a relevé quelques facteurs susceptibles de causer la maladie. A ce sujet, il a évoqué les facteurs environnementaux : la fumée, le froid, la chaleur, les poussières, etc. A cela s’ajoutent ceux sociaux telle que la promiscuité. Il a saisi cette opportunité pour relever qu’une forte prévalence de la pneumonie dans les milieux ruraux du fait que les gens recourent plus aux bois et au charbon pour faire la cuisine, la fumée étant un facteur important à l’origine de cette maladie ».

Pour lutter contre la pneumonie, il a recommandé la vaccination complète de tout enfant, l’allaitement exclusif jusqu’à l’âge de six mois, et surtout un environnement sain. « Il faut éviter d’exposer les enfants aux fumées (de cuisine, du tabac, etc.), aux ventilateurs, aux climatiseurs, à la chaleur, à la poussière », a-t-il conseillé. Et d’ajouter : « Les parents doivent assurer une bonne alimentation à leurs enfants et les supplémenter en vitamine A».

A noter que le PNIRA qui est un programme spécialisé du ministère de la Santé publique est dépourvu de moyens financiers pour vulgariser les recommandations adoptées lors des travaux visant à prévenir la population contre la pneumonie qui est infection respiratoire aigue affectant les poumons.

Cette journée, qui s’inscrivait dans le cadre de la journée mondiale de la pneumonie commémorée le 2 novembre de chaque année, avait pour but de sensibiliser les communicateurs en santé à cette maladie pour qu’à leur tour, ils puissent faire autant à l’endroit de la population.

LISETTE LUBAMBA

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