Rapports et documents de références

Données, chiffres et stratégies clés : plan d’action mondial contre le paludisme

Le paludisme est l'une des principales maladies mortelles, touchant particulièrement les enfants, et un important facteur de pauvreté dans le monde. La moitié de la population mondiale est menacée par le paludisme – 3,3 milliards de personnes réparties dans 109 pays. En 2000, le paludisme a touché entre 350 et 500 millions de personnes et provoqué la mort de près d'un million.
Au-delà des souffrances que le paludisme cause aux individus, aux familles et aux communautés, la maladie aggrave et accroît également la pauvreté dans quelques-unes des régions les plus pauvres du monde. A elle seule, l'Afrique perd chaque année US$ 12 milliards en coûts directs et bien davantage encore en pertes économiques annuelles.
Après des années de réponses fragmentées et insuffisantes face à cette menace mondiale pour la santé publique, le Partenariat Faire reculer le Paludisme (FrP) a été fondé en 1998 pour mobiliser les acteurs de la santé mondiale et du développement afin d'évoquer le problème du paludisme au sein des programmes politiques et des plans de développement, ainsi que pour unir les acteurs clés derrière une stratégie ambitieuse, mais réaliste : l'éradication du paludisme au niveau mondial. La stratégie du FrP consiste à agir vite et de manière déterminée pour réduire le nombre de cas de paludisme grâce à l'application généralisée des mesures de santé publique existantes, tout en attirant l'attention du monde entier sur les besoins de parvenir à des nouveaux progrès technologiques et d'attirer des nouvelles ressources en vue d'éliminer le paludisme de toutes les régions endémiques à l'avenir.
Cette maladie, autrefois inéluctable, bat aujourd'hui en retraite. Au cours de ces dernières années, les actions concertées et coordonnées des membres du FrP ont facilité de manière significative l'accès à la prévention et aux soins, réduisant ainsi le fardeau de la maladie dans de nombreux pays. Le financement international pour la prévention et le traitement du paludisme est passé d'à peine US$ 51 millions pour l'année 2003 à 1,1 milliard en 2008.
Cet accroissement des ressources et ce regain d'engagement politique ont eu des impacts réels majeurs sur les individus et les communautés à risque. Dans les régions où les stratégies préventives et thérapeutiques sont appliquées à grande échelle, les cas de paludisme ont chuté de plus de 50%.
Ces résultats encourageants ont renforcé une conviction collective grandissante selon laquelle stopper le paludisme est un projet louable et réaliste.
Il y a cinquante ans, suite à une campagne mondiale pour l'éradication de la maladie, de nombreux pays ont réduit de manière significative le nombre d'infections et de décès dus au paludisme. Mais l'engagement politique s'est affaibli et les financements ont décliné avant que la campagne ne puisse s'achever. Le paludisme a donc refait surface dans de nombreuses régions où il avait pourtant précédemment entamé un fort déclin.
Aujourd'hui, nous bénéficions d'une nouvelle chance pour en finir avec le paludisme et nous ne devons pas la laisser passer.
Le regain d'attention et d'engagement face au paludisme de ces dix dernières années continue de renforcer la prise de conscience et constitue une opportunité d'atteindre les objectifs établis pour 2010 et 2015. Le Plan d'action mondial contre le paludisme présente un cadre détaillé visant à assurer une lutte soutenue contre le paludisme.