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Articles médicaux de Santé tropicale

Publié dans Médecine d'Afrique Noire 6201 - Janvier 2015 - pages 31-37

Contacter Docteur Mame Cheikh Seck Prévalence de Trichomonas vaginalis et de Candida albicans chez les femmes au laboratoire de l’hôpital militaire de Ouakam, Dakar (Sénégal)note

Auteurs : M.C. Seck, B. Faye, M. Ndiaye, A. Sow, G. LO, A. Badiane, K. Diongue, D. Ndiaye, O. Ndir - Sénégal


Résumé

Objectif : Le but de cette étude était de déterminer la prévalence de Candida albicans et à Trichomonas vaginalis chez les femmes vues au laboratoire de biologie médicale de l’hôpital militaire de Ouakam (Dakar).
Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée sur une période de cinq ans (janvier 2008-décembre 2012). Elle a intéressé 5701 prélèvements vaginaux de patientes âgées de 14 à 76 ans. Un examen direct à l’état frais et après coloration au Giemsa suivi d’une culture sur milieu de Sabouraud chloramphénicol sont réalisés systématiquement. La culture est incubée à 37°C pendant 24 à 48h. L’identification de C. albicans se fait à l’aide de la galerie AuxacolorTM 2 (BIO-RAD). Pour T. vaginalis, il est identifié à l’état frais et/ou après coloration au Giemsa.
Résultats : Les candidoses vaginales à C. albicans ont été diagnostiquées chez 1552 (27,22%) patientes tandis que les vaginites à T. vaginalis n’étaient observés que chez 175 femmes soit 3,07%. L’âge moyen des patientes était de 31,14 ans. En ce qui concerne le portage C. albicans, le taux d’infestation est plus élevé dans la tranche d’âge 20-29 ans avec 31,97%, associé à une flore vaginale de type 3 ou 4 chez 1267 patientes (81,64%) et à un pH compris entre 4 et 5 chez 1208 femmes soit 77,83% (p < 0,05). Le taux de prévalence de C. albicans a significativement augmenté de 2008 à 2012 (p < 0,05).
Les vaginites à T. vaginalis sont dominantes chez les femmes âgées entre 40 à 49 ans avec 3,56%. Comme pour C. albicans, elles sont associées à une flore de type 3 ou 4. Cependant, un pH compris entre 5 et 6 était noté dans 70,85% des cas (124 femmes). Une co-infection C. albicans et T. vaginalis a été rencontré chez 35 patientes.
Conclusion : Les résultats de cette étude montrent que la vulvo-vaginite à C. albicans occupe plus du quart des infections génitales de la femme à Dakar. Le taux de prévalence de T. vaginalis est faible mais non-négligeable du fait des complications qui peuvent en découler.

Summary
Prevalence of Trichomonas vaginalis and Candida albicans in women at the laboratory of the military hospital of Ouakam, Dakar, Senegal

Objective: The purpose of this study was to determine the prevalence of Candida albicans and Trichomonas vaginalis infection in women in Dakar.
Patients and methods: This is a retrospective study over a period of five years (January 2008-December 2012). It interested 5701 vaginal samples from 14 to 76 year-old patients. Vaginal and cervical swabs were collected and then stained with Giemsa stain. Cultures were done on Sabouraud medium chloramphenicol and incubated at 37°C for 24 to 48h. Identification of C. albicans is done using the AuxacolorTM 2 gallery (BIO-RAD). For T. vaginalis, it is identified with wet preparation and/or after Giemsa staining.
Results: Among the 5701 women, 1552 were infected with C. albicans (prevalence rate of 27,22%) and 176 with T. vaginalis (prevalence rate 3,07%). The average age of patients was 31,14 years. The 20-29-year-old-age group had a significantly higher prevalence of candida infection. According to the annual distribution of C. albicans, the prevalence rate was significantly higher in 2012 than others years (p < 0,05). The 40-49 years-old-group had a higher prevalence rate of Trichomonas infection (3,56%).
As for C. albicans, they are associated with a flora type 3 or 4. However, a pH between 5 and 6 was noted in 70.85% of cases (124 women). T. vaginalis and C. albicans co-infection was encountered in 35 patients.
Conclusion: The results of this study show that C. albicans vulvo-vaginitis occupies more than one quarter of women genital infections in Dakar. The prevalence rate of T. vaginalis is low but significant because of the complications that can arise.

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