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La prospérité | Congo-Kinshasa | 24/09/2019 | Lire l'article original
L'ONG Médecins Sans Frontières (MSF) a dénoncé l'opacité de la gestion des stocks de vaccins contre la maladie à virus Ebola en RD. Congo par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Dans un communiqué rendu public lundi 23 septembre 2019, selon cette organisation, lors de l'épidémie qui avait frappé l'Afrique de l'Ouest de 2014-2016, le taux de létalité était estimé à 40%.
Comparativement à celui de la RD. Congo, le taux de létalité a augmenté progressivement à plus de 2100 personnes tuées par ce virus, soit 67%. Et pourtant, le traitement a fait accroître des chances de survie des malades et même son effet protecteur est aujourd'hui disponible. Selon l'ONG MSF, le grand problème se pose dans le fait qu'en pratique, ce vaccin est mesuré par l'OMS, et que trop peu de personnes à risque sont protégées. D'où, elle en appelle à la création d'un comité de coordination international indépendant pour mettre fin à ce qu'elle qualifie de l'opacité dans la gestion des vaccins contre Ebola, mais également d'assurer que ces vaccins profitent au plus grand nombre possible de personnes exposées au virus.
L'ONG médecins sans frontières a laissé entendre qu'à la date du 18 septembre 2019, les données cumulées de l'Organisation mondiale de la Santé ont fait état de 2108 décès sur 3150 cas, avec un taux de mortalité de 67% depuis le début de cette épidémie. Les données de la cellule analysée à Goma par le ministère de la santé, CDC, au mois d'août dernier, a montré que le taux de mortalité était encore supérieur à 60% ce mois-là et que 43% des décès ont eu lieu dans la communauté, a-t-elle indiqué. « On a trop pointé la défiance de la communauté et son ignorance supposées comme des obstacles majeurs dans la lutte contre la maladie.
En réalité, davantage de gens demanderaient à être vaccinés si on leur faisait savoir clairement qu'ils peuvent être protégés du virus grâce à un vaccin qui a démontré son efficacité, tout comme ils chercheraient à obtenir des soins dès l'apparition des symptômes si on leur faisait savoir clairement qu'ils ont de grandes chances de guérir, en recevant rapidement un des traitements qui ont récemment fait leurs preuves. Nous devons arrêter de faire des communautés les premiers responsables de leurs morts, et leur donner plus d'accès concret aux traitements et aux vaccins », a déclaré Dr Natalie Roberts, coordinatrice d'urgence pour MSF. Et d'ajouter : « nous pensons qu'il est nécessaire et réaliste de doubler le rythme de vaccination : jusqu'à 2000-2500 personnes pourraient être vaccinées chaque jour, contre un rythme actuel de 500 à 1000 personnes. Nous disposons d'un vaccin efficace rVSV-ZEBOV ».
Faut-il le rappeler, ce vaccin avait démontré son efficacité avec des essais cliniques dont un essai de phase 3 en Guinée en 2015. Par ailleurs, les efforts de MSF pour étendre l'accès à la vaccination en collaboration avec le ministère de la Santé, et en conformité avec les recommandations du groupe SAGE, le groupe consultatif d'experts de l'OMS se sont heurtés au contrôle extrême imposé par l'OMS sur l'approvisionnement en vaccins et les critères d'éligibilité. Les équipes de vaccination de MSF au Nord-Kivu ne reçoivent ainsi qu'au compte-gouttes des doses réservées à des personnes inscrites sur des listes prédéfinies. Signalons que l'ONG MSF appelle en urgence à la création d'un comité de coordination international indépendant pour améliorer la coordination de la vaccination, garantir la transparence sur la gestion des stocks et le partage des données, stimuler des discussions ouvertes avec les producteurs de vaccins afin d'assurer que les vaccins bénéficient au plus grand nombre possible de gens exposés au virus.
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