Le gouvernement veut utiliser un système de codes-barres pour garantir l'authenticité des résultats des tests de Covid-19. Cette mesure intervient au lendemain du démantèlement d'un réseau de trafic et de délivrance de faux certificats de tests négatifs au coronavirus fin janvier à Douala. Les faussaires présumés établissaient et vendaient illégalement les attestations frauduleuses entre 10 000 et 60 000 FCFA.

«Un travail est en train d'être fait pour que, désormais, nous ayons des résultats avec codes-barres et qu'à l'aéroport, nous ayons un lecteur de codes-barres pour qu'on n'ait plus ce que nous avons eu à déplorer au niveau de Douala, où un laboratoire traditionnel s'est installé en face de Laquintinie et délivrait des résultats à la pelle. C'est pour cela que nous voulons sécuriser l'opération de testing en mettant des codes-barres», indique le ministre de la Santé publique (Minsanté), Manaouda Malachie.

Un résultat négatif au test de dépistage de la Covid-19 est exigé aux voyageurs aériens au départ et à l'arrivée du Cameroun. Pour éviter toute falsification, les autorités sanitaires ont décidé de concentrer le prélèvement des voyageurs sur un seul site. A Yaoundé par exemple, le Palais polyvalent des sports a été réquisitionné à cet effet. «Les échantillons vont être repartis en fonction des capacités des laboratoires», précise le Minsanté. L'objectif étant d'éviter de provoquer un rallongement supplémentaire du délai d'obtention des résultats.

Le gouvernement a mis en place diverses mesures pour empêcher que le transport aérien ne soit une source d'importation et de propagation de la Covid-19 et de nouvelles variantes du virus dans le pays. Le dispositif sanitaire a ainsi été renforcé dans les aéroports, avec notamment le «testing systématique» sur place de ceux qui arrivent via ces portes d'entrée. Le Cameroun compte à date 33 749 cas positifs confirmés, dont 31 362 rémissions et 523 décès. Selon les chiffres officiels communiqués ce jeudi 18 février, 158 personnes sont actuellement hospitalisées, dont 38 sous oxygène.

Patricia Ngo Ngouem

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