← retour Santé tropicale
Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Sud Quotidien | Sénégal | 16/02/2021 | Lire l'article original
Face aux statistiques alarmantes et macabres rendues publiques tous les jours par les autorités sanitaires sur la situation du coronavirus au Sénégal, Amacoudou Diouf de l'Ong Ahdis avance : «il y a lieu de sonner l'alerte, pour que nous puissions retrouver cette force collective qui a prévalu face au premier assaut de la pandémie».
Pour M. Diouf à la date du 1er février 2021, le rapport de situation nº 80 du Sénégal montre qu'aucune région du pays n'est épargnée par ce fléau. «La répartition des cas confirmés de Covid-19 par district sanitaire s'établit actuellement à 77/79. Soit une proportion de 97 %. Les deux districts sanitaires épargnés sont Dianké Makha et Goudomp», a-t-il renseigné.
Et de poursuivre : «le dernier rapport de situation souligne également que les Pyramides des âges des cas de COVID-19 au cours des deux vagues montre une inversion des classes d'âge les plus touchées dont la tranche d'âge 25-34 ans était la plus touchée lors de la première vague avec un ratio Homme/Femme de 1,4 et dans cette 2ème vague, la tranche d'âge 60 ans + est la plus touchée et le ratio Homme/Femme est de 1,3. Hélas ! On note aussi que l'âge moyen des personnes décédées est de 69 ans, avec un minimum à 19 ans et un maximum à 95 ans.
En conséquence, jeunes comme vieux, personnes n'est à l'abri». Des statistiques qui l'ont amené à dire dans une déclaration « paradoxalement, les populations affichent généralement peur et inquiétude à l'énonciation des bilans quotidiens fournis par le ministère de la santé et de l'Action sociale, et ne semblent pas prêtes à changer de comportement face à la force destructrice de la deuxième vague de Covid-19».
Toutefois, face à cette situation, le patron d'Action humaine pour le développement intégré (AHDIS) appelle à l'éveil des citoyens sur le drame qui se dessine. Pour lui, c'est le moment de renouer avec l'engagement communautaire, dans l'optique que le combat soit pris en charge par les communautés elles-mêmes, au plus près de chaque localité, chaque communauté religieuse, coutumière ou estudiantine, au plus près de chaque organisation professionnelle, syndicale ou de la société civile, au plus près de chaque tranche d'âge, dans l'administration publique, dans les entreprises nationales et privées, les structures hospitalières, entre autres. «Nous invitons les populations des villes et des campagnes, comme elles l'avaient fait durant la première vague, à prendre conscience de l'existence de la maladie et à respecter les gestes barrières», a-t-il avancé.
Et de lancer également un appel à l'endroit des scientifiques pour davantage aller au-delà du disponible, en s'engageant sans complaisance dans une recherche approfondie, en vue de trouver une réponse adéquate à cette pandémie, au-delà des lauriers tissés. AHDIS a en outre salué l'engagement du gouvernement à démarrer les opérations de vaccination d'ici à la fin du mois. «Nous marquons notre engagement à l'accompagner dans ce sens et l'invitons d'ores et déjà à lancer une campagne de communication pour faire comprendre et accepter ces opérations vaccinales», a-t-il soutenu.
Denise ZAROUR MEDANG
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la lettre d'informations de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux