13199 personnes en ont succombé selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Les chiffres sont alarmants. Selon les statistiques de l'OMS en 2020, 13199 personnes ont succombé au cancer au Cameroun et 20745 nouveaux cas ont été diagnostiqués dont 12235 essentiellement gynécologiques (cancer du sein et du col de l'utérus). Ces chiffres sont en augmentation et inquiètent les pouvoirs publics.

Pour pallier à la situation, l'OMS et ses Etats membres ont lancé à l'occasion de la Journée mondiale de la lutte contre le cancer du sein le 19 octobre dernier, la campagne de lutte contre le cancer dénommé « octobre rose» 2021. Une occasion pour un appel à l'éveil, à la prudence mais également à l'anticipation de la prise en charge. Selon les experts, le cancer est une maladie guérissable, à condition d'être dépisté tôt et traité efficacement. Mais au Cameroun, indiquent les experts, 80 % de cas de malades arrivent à l'hôpital à des stades évolués, ce qui alourdit leur pronostic.

Dans le cadre d'Octobre Rose, un train dénommé « train rose » destiné à la sensibilisation et au dépistage des cancers du sein et du col de l'utérus sillonnera toutes les régions du Cameroun. Le pays est accompagné dans ce combat par ses partenaires comme l'OMS et l'UNFPA. Ce dernier collabore depuis plusieurs années avec le Ministère de la Santé Publique pour améliorer les efforts de dépistage et de traitement.

C'est dans le cadre de cette collaboration qu'ont été élaborés les modules de formation sur le dépistage et la prise en charge précoce des cancer du col et du sein (cancers génésiques); 18 formateurs nationaux, 16 prestataires de santé (médecins, sages-femmes) et 17 agents de santé communautaire ont été formés chacun en ce qui le concerne à la sensibilisation, au dépistage et à la prise entre charge précoce des cancer du sein et du col de l'utérus; un appui a été alloué à 17 sites pour la détection de ce mal durant ce mois d'octobre rose.

Octobre Rose, faut-il le préciser, ne se limite pas à la communication, à la sensibilisation et au dépistage des facteurs de risque. Pour le Secrétaire permanent du Comité national de lutte contre le cancer, le Pr Paul Ndom, il s'agit aussi d'accompagner les personnes atteintes, pour lesquelles le sacrifice physique, les efforts psychologiques à consentir et le poids financier demeurent énormes.

Alain Nwaha

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