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Publié dans Médecine d'Afrique Noire 5402 - Février 2007 - pages 110-120
Auteurs : E.J. RAKOTONIRINA, M. RALEZO, J.D.M RAKOTOMANGA, A. RAMIALIHARISOA - Madagascar
Les intoxications accidentelles chez les enfants de moins de 5 ans sont mal connues à Madagascar car peu d'auteurs ont effectué des recherches sur le sujet. Cette investigation tente de combler ce vide en établissant une photographie de la situation, en effet, cette étude évalue l'ampleur et la sévérité des intoxications accidentelles chez les enfants de moins de 5 ans, dresse le profil des enfants à risque, identifie les produits toxiques en cause et propose des mesures pour minimiser l'apparition de ces accidents.
C'est une étude rétrospective des dossiers médicaux du 1er janvier 2002 au 31 décembre 2003, dans le service de réanimation médicale et de toxicologie du CHU d'Antananarivo. Pendant cette période 69 cas d'intoxications accidentelles ont été recensés chez les enfants de moins de 5 ans. Les intoxications accidentelles des enfants de moins de 5 ans représentent 5 % des cas d'intoxication admis au service de réanimation et de toxicologie, l'âge moyen global de ces enfants est chiffré à 23,9 ans et l'âge médian à 21,8 ans, il est à noter une prédominance masculine avec un sex-ratio de 2,45.
Les enfants domiciliés aux 1er et 4ème arrondissements sont les plus exposés aux risques d'intoxications accidentelles. Les produits chimiques non médicamenteux sont les plus incriminés dans ces accidents et le pétrole tient le premier rang dans cette catégorie. En ce qui concerne l'état clinique des enfants à l'entrée, il est caractérisé par une prédominance d'agitation, cet état d'agitation et celui d'obnubilation concerne surtout les garçons avec un sex-ratio chiffré respectivement à 2,1 et 6,0. Le temps médian entre le moment d'intoxication et la prise en charge est de 1 heure 48mn avec un maximum de 36 heures ; le taux de létalité de 14,5 pour 1.000 reflète cet intervalle de temps et la qualité de la prise en charge.
Les recommandations formulées au terme de cette investigation concernent la décentralisation du centre de prise en charge des intoxications et la création d'un laboratoire de toxicologie ainsi que l'application des textes en vigueur sur les produits dangereux ou l'élaboration d'une réglementation sur les conditionnements, la vente et les modes de conservation des produits toxiques.
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