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scidev.net/ | Afrique | 14/05/2024 | Lire l'article original
« C’est un fait de société qui inquiète beaucoup de femmes et d’hommes parce que les statistiques sont alarmantes par rapport aux époques passées et beaucoup se demandent ce qui explique cet accroissement des accouchements par césarienne ».
Chantal Faida, présidente de l’ONG Umoja (unité en swahili) qui milite pour les droits des femmes en République démocratique du Congo (RDC) se fait ici le porte-voix d’un grand nombre de personnes qui s’inquiètent de le montée en flèche des accouchements par césarienne en Afrique subsaharienne.
Certes, de façon générale, la part des accouchements par césarienne dans les pays du continent est encore en dessous des 10% à 15% fixés par l’OMS comme seuil idéal au-delà duquel la situation peut être considérée comme préoccupante. Mais, cette proportion augmente rapidement…
Au Mali, par exemple, le nombre de femmes qui accouchent par césarienne a presque doublé en une décennie. Selon l’annuaire 2022 du Système national d’information sanitaire et social du Mali (SNIS), le pays avait enregistré 23 277 accouchements par césarienne en 2011 contre 45 601 en 2021 et 45 842 en 2022.
Chantal Faida rapporte que dans son association, « quatre femmes sur dix affirment avoir accouché par césarienne en dépit du fait que leurs consultations prénatales se soient passées normalement et que les médecins qui les suivaient leur aient dit que l’accouchement se passerait par voie basse ».
A en croire Idi Saïdou, épidémiologiste au ministère de la Santé publique du Niger, « s’il y a beaucoup de césariennes aujourd’hui, c’est surtout lié à la nouvelle politique de santé maternelle et infantile qui a cours un peu partout dans nos Etats ».
Selon ses explications, cette politique veut que la mère ne perde pas sa vie parce qu’elle doit enfanter. « Ainsi, face à une grossesse, il y a une certaine estimation technique qui est faite. Si on en déduit que l’enfant ou la mère va souffrir, alors, on décide de pratiquer la césarienne », dit le médecin.
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