Dans la lutte contre la malaria ou le paludisme, il importe de trouver
les voies et moyens d’introduire, de vulgariser et de rendre possible l’acquisition
des produits antipaludiques et les moustiquaires imprégnées d’insecticides.
Il faudrait aussi que les entreprises privées s’impliquent dans cette
lutte en leur favorisant l’exonération ou la suppression des taxes
à l’importation des produits antipaludiques.
Ouvrant les travaux, le ministre de la Santé Emile Bongeli s’est
déclaré convaincu que cet atelier va permettre de poser de nouveaux
jalons dans la stratégie de lutte contre le paludisme en Rdc et de contribuer
tant soit peu aux efforts visant la réduction de la morbidité, de
la mortalité et de la pauvreté dues au paludisme et dont le taux
reste élevé en Rdc. Allusion faite aux résultats pas du tout
encourageants qui ressortent de l’évaluation de la mise en œuvre
de la politique de lutte contre le paludisme. Alors que la Rdc figure parmi les
pays qui se sont accordé cinq années, soit de 2000 à 2005,
pour réduire d’environ 60 % le taux de morbidité et de mortalité
due au paludisme.
Pour Emile Bongeli, le fait que les efforts consentis en Rdc n’aient pas
réussi à assurer efficacement la prévention et à soigner
correctement les cas de paludisme ainsi que la faible couverture concernant l’utilisation
des moustiquaires imprégnées en faveur des femmes enceintes et des
enfants qui s’est limitée à plus ou moins 13% - bien en deçà
de la norme convenue - ne peut être un sujet de découragement.
Tout en saluant la forte mobilisation des partenaires internationaux impliqués
dans cette lutte et du gouvernement congolais pour mener à bien le renforcement
de dispositifs de la lutte contre la malaria, il a relevé la nécessité
à repenser l’approche, à définir la politique et à
contribuer à l’élaboration et la mise en place des mesures
incitatives pour la disponibilité des médicaments et autres intrants
antipaludiques.
Pour sa part, le directeur du Programme national de lutte contre le paludisme
(Pnlp) a fait voir que les experts s’attèlent à définir
les voies et moyens d’accroître l’approvisionnement et autres
produits antipaludiques principalement pour les catégories les plus vulnérables
et les plus démunies de la population. Et ce, grâce à l’appui
technique de l’Aed, Netmark et de l’Usaid.
Pour la représentante de l’Aed, encourager l’implication des
entreprises privées dans la lutte contre le paludisme est un moyen pour
atteindre la couverture nationale. D’où, l’importance d’établir
des lois pour obtenir des exonérations ou la suppression des taxes ou encore
des subventions de la part du gouvernement pour faire avancer le processus de
lutte.
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