Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Le soleil | Sénégal | 02/02/2006 | Lire l'article original
Dans le cadre de la prise en charge intégrée des maladies de
l’enfance, le Sénégal a initié depuis l’année
2003, au niveau des cases de santé, le traitement des infections respiratoires
aiguës (Ira) chez les enfants de 0 à 5 ans. Les agents de santé
communautaires - dont le niveau d’études ne dépasse pas
souvent l’enseignement primaire- ont fini de démontrer que la communauté
pouvait compter sur eux pour diagnostiquer, traiter les cas simples d’Ira
et référer ceux qu’ils jugent graves.
Selon Dr Youssou Gaye, chef de la division alimentation et nutrition pour la
survie de l’enfant, au ministère de la Santé et de la Prévention
médicale, l’expérience a été concluante dans
les quatre zones pilotes, Vélingara, Kédougou, Thiadiaye et Khombole.
C’est pourquoi, à partir de cette année, 14 autres districts
sanitaires vont rentrer dans la lutte communautaire contre les Ira. «
Ces infections respiratoires aiguës se manifestent dans la forme simple
d’un rhume accompagné de toux, qu’ une visite à domicile
d’un relais communautaire pour prodiguer des conseils pratiques aux mères
pourrait prendre efficacement en charge », note-t-il. D’où
la nécessité, pour l’Asc, de former les mères pour
qu’elles puissent reconnaître les signes graves de telles infections,
afin d’évacuer à temps l’enfant vers la structure
sanitaire appropriée. « Car, nous avons constaté que 80
% des décès liés aux Ira ont lieu à domicile »,
révèle Dr Youssou Gaye.
Approche communautaire
Alors, il a lancé un appel aux associations communautaires de base et
surtout aux collectivités locales à s’engager davantage
dans la lutte communautaire, pour faire baisser davantage le taux de mortalité
des enfants de 0 à 5 ans, lié aux Ira au Sénégal,
qui est présentement de 129 sur 1000 cas. Un chiffre que la région
de Thiès a réussi à réduire par l’approche
communautaire, il est de 121 décès sur 1000 cas.
Selon le Dr Diack, médecin chef de la région médicale de
Thiès, ce chiffre pourrait être sensiblement revu à la baisse
avec l’engagement de toute la communauté. Il a invité les
collectivités locales à travailler pour l’amélioration
de la situation des Asc qui sont des responsables de famille et à une
décentralisation, tout azimut, du plaidoyer sur les Ira au niveau du
département, de l’arrondissement, du village et des concessions.
Sur l’évacuation des enfants malades vers les structures sanitaires,
les conditions dans lesquelles elle s’effectue sont décriées
par bon nombre de spécialistes présents à la rencontre.
« Dans les formes graves, l’enfant a besoin d’une ambulance
médicalisée pour une référence sûre »,
ont-ils indiqué.
Venue présider le comité régional de développement,
Mme Rachèle Coly Boucal, gouverneur adjoint chargé du développement
à Thiès, a encouragé les partenaires du Sénégal
à l’accompagner davantage dans la lutte contre la mortalité
infanto-juvénile, une priorité dans la politique de santé
du gouvernement. Elle a réitéré l’appel aux Ocb,
aux leaders d’opinion pour gagner, ensemble, le pari consistant à
faire reculer la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans et à
les sauver des Ira.
Mbaye Ba
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la revue de presse de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux