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Editeur : APIDPM Santé tropicale
Langue(s) de publication : Français
Edition papier : ISSN 0465-4668
Edition électronique : ISSN 2490-9971
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Les accidents d’exposition au sang dans les maternités de Bangui
S. Diemer, R.N. Ngbale, J.D.D Longo, A. Manirakiza, C.E. Gaunefet, L. Foumssou, N.D. Komangoya, Keke-Yangab, A. Sepou - Centrafrique - pages 137-142
Les accidents d’exposition au sang dans les maternités de Bangui 
Auteurs : S. Diemer, R.N. Ngbale, J.D.D Longo, A. Manirakiza, C.E. Gaunefet, L. Foumssou, N.D. Komangoya, Keke-Yangab, A. Sepou - Centrafrique
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Noire 6303 - Mars 2016 - pages 137-142
Introduction : Les accidents d’exposition au sang constituent une hantise pour les agents de santé travaillant en contact du sang et de ses dérivés. Leur prise en charge constitue un défi pour la réduction de l’infection à VIH parmi le personnel de santé. L’objectif de notre étude est de déterminer la prévalence des accidents d’exposition au sang dans les maternités de Bangui, d’identifier les circonstances de survenue, les attitudes et les pratiques des agents de santé après ces accidents.
Patients et méthodes : Nous avons mené une étude transversale à visée descriptive et analytique allant du 1er novembre au 31 décembre 2013. La population d’étude était représentée par le personnel de santé et techniciens de surface exerçant dans toutes les maternités publiques de Bangui.
Résultats : Nous avions interrogé 260 personnes. La prévalence des accidents d’exposition au sang était de 60%. Les victimes étaient majoritairement des femmes (71,2%) avec un âge moyen de 37 ans. La plupart du personnel (91,2%) n’était pas immunisée contre l’hépatite B et 58,5% ont déclaré avoir été sensibilisés sur les accidents d’exposition au sang. Les accidents par projection de liquide biologique (63,5%) étaient les plus représentés suivis de piqures par une aiguille (53,2%). La principale réaction des victimes après l’accident était le lavage de la lésion (87,8%), suivi d’une application d’antiseptique (35,2%).
Conclusion : Les accidents d’exposition au sang par leur ampleur demeurent encore un problème de santé publique dans nos milieux de soins. L’insuffisance en matériels de protection, la sous- déclaration des cas et la faible couverture vaccinale contre l’hépatite B du personnel de santé sont autant de facteurs de risque. La prise en compte des problèmes identifiés contribuerait à la réduction de la propagation de l’infection à VIH et des hépatites dans nos milieux de soins.
Introduction: Blood exposure accidents are an obsession for health workers in contact with blood and its derivatives. Their support is a challenge for the infection reducing HIV among health personnel. The objective of our study was to determine the prevalence of accidental exposure to blood in maternity hospitals in Bangui, identify the circumstances of occurrence, attitudes and practices of health workers after accidents.
Patients and methods: We conducted a cross-sectional study with descriptive and analytical referred from November 1st to December 31st, 2013. The study population was represented by the health staff and cleaning staff working in all public maternity hospitals in Bangui
Results: We interviewed 260 people. The prevalence of blood exposure accidents was 60%. The victims were mostly women (71.2%) with a mean age of 37 years. Most of the staff (91.2%) were not immunized against hepatitis B and 58.5% reported being sensitized on blood exposure accidents. Accidents with biological fluid projection (63.5%) were the most represented followed by a needle punctures (53.2%). The main reaction of the accident victims after washing the lesion (87.8%), followed by an antiseptic application (35.2%).
Conclusion: The blood exposure accidents in scale are still a public health problem in our health care settings. Inadequate protective equipment, under-reporting of cases and low vaccine coverage against hepatitis B for health personnel are all risk factors. Taking account of the problems identified would contribute to reducing the spread of HIV and hepatitis in our care settings.
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Enfants vivant avec le VIH/SIDA. Aspects épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutifs à l’Hôpital National Lamordé de Niamey (Niger)
A. Soumana, M. Kamaye, T. Guero, I. Idde, K. Souley - Niger - pages 143-148
Enfants vivant avec le VIH/SIDA. Aspects épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutifs à l’Hôpital National Lamordé de Niamey (Niger) 
Auteurs : A. Soumana, M. Kamaye, T. Guero, I. Idde, K. Souley - Niger
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Noire 6303 - Mars 2016 - pages 143-148
Introduction : La pandémie du SIDA reste un défi majeur de santé publique dans les pays en développement.
Objectifs de l’étude : Analyser les aspects épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutifs d’une population d’enfants vivant avec le VIH suivis à l’Hôpital National Lamordé de Niamey.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective qui a concerné des enfants de 15 ans et moins chez qui l’infection par le VIH était confirmée par les tests sérologiques et la PCR. Les données sociodémographiques et le statut des parents étaient étudiés ainsi que les données cliniques, paracliniques, thérapeutiques et évolutives.
Résultats : Au total 60 dossiers d’enfants âgés de 15 ans et moins étaient retenus. Le sex-ratio était 1,06. L’âge moyen était de 8 mois et 63,33% étaient âgés de moins de 18 mois. Soixante-deux pour cent (62%) des mères n’avaient pas suivi le protocole PTME. La prévalence du VIH1 est de 83,01%, celle du VIH2 est de 11,32%, et celle de l’association VIH1et VIH2 est de 5%. La concordance était totale entre les mères et les enfants. Soixante-quatorze virgule quatorze pour cent (74,14%) étaient classés au stade 1 de l’OMS et la malnutrition était notée dans 28,33% des cas. Soixante-huit pour cent (68%) des enfants avaient bénéficié d’une antibioprophylaxie au cotrimoxasole et 23,33% une trithérapie antirétrovirale. Le taux de mortalité était de 13,33% et 46,66% des enfants étaient perdus de vue.
Conclusion : L’infection à VIH reste une préoccupation dans notre service. La sensibilisation doit être renforcée pour améliorer la qualité du suivi et limiter le nombre de patients perdus de vue.
Introduction: The AIDS pandemic remains the gravest infectious challenge for public health.
Objective of the study: To analyze the epidemiological, clinical, therapeutic, and progressive aspects of a population of children living with HIV followed at the National Hospital Lamorde of Niamey.
Material and methods: It is a prospective study which concerned the children of 15 years and less among which the HIV infection was confirmed by serological tests and PCR. Sociodemographic data and status of the parents were studied as well as the clinical, paraclinical, therapeutic, and progressive data
Results: In total, 60 cases of children aged 15 years and younger were retained. The sex-ratio was 1.06. The average age was 8 months and 63.33 per cent were aged less than 18 months. Sixty-two percent (62%) of mothers had not followed the PMTCT protocol. The prevalence of HIV1 is of 83.01%, that of the HIV2 is of 11.32%, and that of the association HIV1 and HIV2 is 5%. The concordance was total between mothers and infants. 74.14% were classified in stage 1 of the WHO and the malnutrition was noted in 28.33 per cent of the case study. 68% of children had benefited from a cotrimoxazole prophylactic antibiotic therapy and 23.33 % a triple antiretroviral. The death rate was of 13,33% and 46,66% of the children were lost of view.
Conclusion: HIV infection remains a concern in our service. The awareness should be strengthened to improve the quality of monitoring and limiting the number of patients lost to view.
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Splénomégalie palustre hyper immune en zone tropicale : Quelle prise en charge ?
A. Kassi, E. Ehui, A. Tanon, B. Sidibe, T. Aba, G. Kouakou, C. Mossou, A. Doumbia, E. Aoussi, E. Bissagnene - Côte d'Ivoire - pages 149-155
Splénomégalie palustre hyper immune en zone tropicale : Quelle prise en charge ? 
Auteurs : A. Kassi, E. Ehui, A. Tanon, B. Sidibe, T. Aba, G. Kouakou, C. Mossou, A. Doumbia, E. Aoussi, E. Bissagnene - Côte d'Ivoire
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Noire 6303 - Mars 2016 - pages 149-155
Introduction : La splénomégalie palustre hyperactive est une entité clinico-pathologique caractérisée par une grosse rate, une fièvre et des anomalies immunologiques d’évolution chronique. Le diagnostic et le traitement demeurent difficiles en raison des mécanismes pathogéniques non encore élucidés.
Méthodes : A travers trois nouvelles observations, nous voulons rappeler les difficultés thérapeutiques.
Etude descriptive, rétrospective et unicentrique d’une série de cas observés parmi les patients colligés de 2005 à 2014 au Service des maladies infectieuses et tropicales du CHU de Treichville à Abidjan.
Résultats : Les 3 patients (1 homme et 2 femmes) d’âge médian de 52 ans ont été hospitalisés pour fièvre, splénomégalie, amaigrissement et hépatomégalie (2 cas). Des anomalies biologiques ont été observées : une pancytopénie, une sérologie palustre positive, une microscopie positive au Plasmodium falciparum (1 cas) et une sérologie VIH-1+2 positive (1 cas). La recherche d’autres étiologies de splénomégalie était négative (leishmaniose, trypanosomiase, toxoplasmose, leucoses, drépanocytose, amibiase, etc.). Le traitement a reposé, tantôt sur la sulfadoxine-pyriméthamine et la prednisone, tantôt sur la cure par une Combinaison Thérapeutique à base d'Artémisinine (CTA) avant la sulfadoxine-pyriméthamine en traitement d’entretien. La splénectomie a été réalisée dans un cas. L’évolution a été favorable en 2 mois (2 cas) à 6 mois (1 cas).
Conclusion : L’étude interpelle sur la rareté de la SPH, l’intérêt de la sérologie seule moyen diagnostique disponible et l’absence de traitement consensuel en Afrique.
Introduction: Hyperactive malarial splenomegaly (SPH) is a chronic form of malaria. The diagnosis remains elusive despite of well-defined criteria. The treatment is based on active antimalarial on Plasmodium strains resistant to chloroquine in our area.
Methods: We retrospectively investigated the case of hyperactive malarial splenomegaly among the patients admitted between 2005 and 2014 in the service of Infectious and Tropical Diseases at CHU Treichville in Abidjan, Ivory Coast
Results: Three patients were identified (a man and two women), median age 52.33 years living all in Ivory Coast. The reasons for hospitalization were: fever, splenomegaly, conjunctival pallor, impaired general condition noted in all patients. Hepatomegaly was rated 2 times. Pancytopenia (n = 3) and a strongly positive serology malaria (n = 3) were found. The positive thick drop blood smear (n = 2), a positive HIV serology (n = 1) were also identified. The treatment was based on the sulfadoxine-pyrimethamine, prednisone with adjuvant measures. The follow-up was favorable (n = 3) at variable time: 2 months (n = 2), 6 months (n = 1).
Conclusion: We recall the rarity of SPH and emphasize importance of a systematical serology of malaria in case of splenomegaly with fever to help to diagnosis.
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Ectopie testiculaire pubo-pénienne. A propos de six cas
A. Sarr, B. Fall, B. Sine, Y. Sow, A. Thiam, Z.C. Ondo, A.R. Zakou, B. Diao, P.A. Fall, A.K. Ndoye, M. Ba - Sénégal - pages 156-160
Ectopie testiculaire pubo-pénienne. A propos de six cas 
Auteurs : A. Sarr, B. Fall, B. Sine, Y. Sow, A. Thiam, Z.C. Ondo, A.R. Zakou, B. Diao, P.A. Fall, A.K. Ndoye, M. Ba - Sénégal
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Noire 6303 - Mars 2016 - pages 156-160
But : Décrire les aspects étiopathogéniques, diagnostiques et thérapeutiques de l'ectopie testiculaire pubo-pénienne.
Patients et méthode : Il s'agit d'une étude rétrospective, descriptive colligeant les dossiers des patients opérés pour une ectopie testiculaire pubo-pubienne entre janvier 2006 et décembre 2013 dans deux structures hospitalières de Dakar (Sénégal).
Résultats : Six cas d'ectopie testiculaire pubo-pubienne ont été recensés sur une période de 7 ans. Il s'agissait de trois enfants et de trois adultes. La moyenne d'âge était de 26,4 ans avec des extrêmes de 6 mois et 63 ans. Le diagnostic d'ectopie testiculaire pubo-pubienne était clinique et le traitement consistait à un abaissement testiculaire associé à une orchidopexie in dardos chez tous nos patients. Un patient avait développé dans les suites opératoires un hématome scrotal surinfecté qui a évolué vers une fonte purulente du testicule.
Conclusion : Le diagnostic et la prise en charge d'une ectopie testiculaire pubo-pubienne sont relativement faciles. Cependant la rareté des cas ne permet pas d'apprécier le pronostic fonctionnel et carcinologique des testicules ectopiques.
Purpose: To describe etiopathogenic, diagnostic and therapeutic aspects of penopubic testicular ectopia.
Patients and methods: This is a retrospective descriptive study compiling all records of patients operated on for penopubic testicular ectopia between January 2006 and December 2013 in two hospitals of Dakar (Senegal).
Results: Six cases of penopubic testicular ectopia were identified over a period of 7 years. There were three children and 3 adults. The average age was 26,4 years, ranging from 6 months to 63 years. The diagnosis was clinical and the treatment consisted of testicular lowering associated with orchidopexy in dardos in all patients. One patient had developed in the postoperative scrotal hematoma super-infected which has evolved into a purulent testicular.
Conclusion: The diagnosis and management of penopubic testicular ectopia are relatively easy. However, the rarity of cases does not allow to assess functional and oncological outcome of ectopic testicular.
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Transmission du VIH de la mère à l’enfant à Lubumbashi (République Démocratique du Congo). Leçons à tirer des résultats auprès de 6 maternités de référence de 2007 à 2012
J. Kimbala, O. Mukuku, C. Tshibangu Kalala, L. Kapend, O. Numbi Luboya, J. Nsambi, F. Muteba, J. Mande, F. Ngoy Kabala, Di. Lufwa, P. Matembo, J. Kizonde - Congo-Kinshasa - pages 161-173
Transmission du VIH de la mère à l’enfant à Lubumbashi (République Démocratique du Congo). Leçons à tirer des résultats auprès de 6 maternités de référence de 2007 à 2012 Auteurs : J. Kimbala, O. Mukuku, C. Tshibangu Kalala, L. Kapend, O. Numbi Luboya, J. Nsambi, F. Muteba, J. Mande, F. Ngoy Kabala, Di. Lufwa, P. Matembo, J. Kizonde - Congo-Kinshasa
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Noire 6303 - Mars 2016 - pages 161-173
Introduction : La Transmission du VIH de la Mère à l’Enfant (TME) demeure un problème majeur de santé publique dans les pays à ressources limitées. Les stratégies de Prévention de Transmission Mère-Enfant (PTME) bien conduites permettent de réduire significativement la TME. L’objectif de ce travail était d’évaluer l’efficacité des activités en cours dans la prévention de la TME du VIH à Lubumbashi et de relever les principaux défis y afférant.
Matériel et méthode : Etude rétrospective, analytique de 230 accouchées séropositives au VIH et de leurs enfants dans 6 maternités de référence de Lubumbashi (RD Congo) du 1er janvier 2007 au 31 décembre 2012 avec un suivi post natal (CPON) de 18 mois. Les paramètres sociodémographiques, cliniques et les données relatives aux activités de PTME du VIH ont été étudiés. Le test de Khi2 ou le test exact de Fisher et l’odds ratio avec ses limites à l’intervalle de confiance à 95% (IC à 95%) ont été utilisés pour l’analyse. Le seuil de signification a été fixé à p < 0,05.
Résultats : Onze virgule cinquante-six pour cent (11,56%) des accouchées n’ont pas bénéficié du Traitement Antirétroviral (TAR), 59,80% ont reçu un TAR intrapartal et 28,64% étaient sous TAR à vie. Il y avait significativement plus d’accouchées sous TAR à vie au-delà de 34 ans (p = 0,007) et les taux des bénéficiaires enregistrés en 2011 et 2012 (38,89%) expriment une augmentation de plus de 20% par rapport au taux moyen des 4 années précédentes (16,48% ; p = 0,000) alors que les taux des accouchées n’ayant bénéficié d’aucun TAR n’a pas montré de variations statistiquement significatives (p = 0,806). Les couples mère-enfant perdus de vue (PDV) représentaient 58,26%. Ils étaient 81,16% avant 2010 contre 48,45% après 2010 (p = 0,000). Il y avait 2,3 fois plus de PDV parmi les accouchées n’ayant reçu aucun TAR (56,52%) ou n’ayant reçu que le TAR intrapartal (57,98%) comparativement à celles sous TAR à vie (36,84% ; OR = 2,34, IC à 95% : 1,24-4,41). Des 96 enfants testés au VIH, 13 étaient séropositifs (13,5%). Le taux de TME était de 15,38% entre 2007 et 2009 contre 13,25% après 2009 (p = 1,000). Les nourrissons des mères de moins de 35 ans étaient 14 fois plus infectés que ceux nés des mères plus âgées (OR = 14,36 ; IC à 95% : 1,20-171,76), les mères n’ayant bénéficié d’aucun TAR et celles qui n’avaient reçu que le TAR intrapartal avaient ensemble un taux de TME (18,97%) supérieur à celui des mères sous TAR à vie (5,26% ; p = 0,04).
Conclusion : Le taux de TME du VIH demeure élevé à Lubumbashi. Il est possible de le réduire sensiblement grâce au TAR à vie pour toute gestante séropositive, mais faudra-t-il au préalable surmonter des défis majeurs tels que les taux élevés des gestantes séropositives non-bénéficiaires des activités de PTME et des PDV après l’accouchement.
Introduction: HIV Mother-to-Child Transmission (MCT) remains a major public health problem in countries with limited resources. Well driven prevention strategies (PMTCT) allow to significantly reduce MCT. The objective of this work was to evaluate the effectiveness of ongoing activities in the prevention of HIV MCT in Lubumbashi and the main challenges thereto.
Material and methods: Retrospective, analytical of 230 delivered HIV-positive mothers and their children in 6 hospitals of reference of Lubumbashi (DR Congo) from January 1st 2007 to December 31st 2012 with 18-month post-natal follow-up. Sociodemographic, clinical settings and data on the activities of PMTCT of HIV have been studied. Khi2 test or Fisher exact test and the odds ratio with its limits at the 95% confidence interval (95% CI) were used for the analysis. Significance level was set at p < 0,05.
Results: 11.56% of delivered women have not benefited from the Antiretroviral Treatment (ART), 59.80% received a intrapartum TAR and 28,64% were under TAR for life. There were significantly more women under ART for life beyond 34 years (p = 0.007) and the rates of the beneficiaries registered in 2011 and 2012 (38.89%) express an increase of more than 20% from the average rate of the previous 4 years (16.48%; p = 0.000) while the rate of women receiving no tar showed no statistically significant (p = 0.806) variations. The lost to follow-up mother-infant pairs (LTFU) represented 58.26%. They were 81.16% by 2010 compared to 48.45% after 2010 (p = 0.000). There were 2.3 times more LTFU among women receiving no ART (56.52%) or receiving only intrapartum ART (57,98%) compared to those under ART for life (36,84%; OR = 2.34, Ica95%: 1, 24-4,41). Of 96 children tested for HIV, 13 were seropositive (13.5%). The rate of MCT was 15.38% between 2007 and 2009 against 13.25% after 2009 (p = 1,000). Infants of mothers of under 35 were 14 times more infected than those born from older mothers (OR = 14.36; Ic 95%: 1, 20-171,76), mothers who received no ART and those who had received only intraparum ART had together a rate of MCT (18.97%) higher than that mothers under ART for life (5.26%; p = 0.04).
Conclusion: Rate of HIV MCT remains high in Lubumbashi. It is possible to significantly reduce it thanks to ART for life for all HIV-positive pregnant woman, but first need to overcome major challenges such as high rates of HIV-positive pregnant non-claimant of PMTCT activities and some LTFU after childbirth.
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Pneumopathies et VIH chez l’enfant à Abidjan. Aspects épidémiologiques, cliniques, radiologiques et évolutifs
M.E. Dainguy, A.M. Folquet, C. Kouakou, E. Kouadio, N. Zobo-Konan, A. Gro Bi, A. Djivohessoun, I. Djoman, G.A. Angan - Côte d'Ivoire - pages 174-182
Pneumopathies et VIH chez l’enfant à Abidjan. Aspects épidémiologiques, cliniques, radiologiques et évolutifs Auteurs : M.E. Dainguy, A.M. Folquet, C. Kouakou, E. Kouadio, N. Zobo-Konan, A. Gro Bi, A. Djivohessoun, I. Djoman, G.A. Angan - Côte d'Ivoire
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Noire 6303 - Mars 2016 - pages 174-182
Introduction : L’objectif de notre étude était de décrire les atteintes pulmonaires au cours de l’infection à VIH dans le service de pédiatrie du CHU de Cocody.
Population et méthode : Il s’agissait d’une étude prospective de type cas-témoin qui s’est déroulée sur 14 mois et portant sur les enfants hospitalisés pour pneumopathie et dont le statut sérologique VIH était connu. Les enfants séropositifs (les cas) ont été comparés aux enfants séronégatifs (témoins). Les critères d’appariement étaient de 1 cas pour 4 témoins. Les tests statistiques utilisés étaient le test du khi2, le test exact de Fisher et l’Odds ratio. Le seuil de signification choisi était de 5% et l’intervalle de confiance à 95%.
Résultats : Durant la période d’étude 217 enfants ont été retenus. Les cas comportaient 38 enfants et les témoins, 179 enfants. Les pneumopathies étaient plus fréquentes chez les enfants VIH+ (32,8% vs 12,6%, p = 0,000, OR = 3,39, IC = 2,18-5,25). L’âge moyen des enfants était plus élevé chez les cas que chez les témoins (74,3 mois vs 29,6 mois, p = 0,000). Les motifs d’admission étaient la fièvre (68,42% vs 68,71%), la toux (60,53% vs 50,28%) et la dyspnée (26,3% vs 46,9%). Les signes pulmonaires étaient dominés par la polypnée (89,47% vs 98,32%), les signes de lutte respiratoire (73,68% vs 83,24%) et le syndrome de condensation pulmonaire (42,10% vs 44,13%). Une malnutrition aiguë était associée chez les cas (55,3% vs 13,4%, p = 0,000, OR = 0,13, IC = 0,06-0,30). Les enfants séropositifs étaient plus à risque de présenter une miliaire radiologique (p = 0,000 ; OR = 19,98, CI = 3,55-146,75). La tuberculose et la pneumocystose étaient l’apanage des enfants VIH+ (p = 0,000). Le taux de mortalité était plus élevé dans les cas que chez les témoins (3,92% vs 15,8%, p = 0,005, OR = 0,22, CI = 0,06-0,79).
Conclusion : Les pneumopathies au cours de l’infection à VIH sont graves et mortelles. Des efforts doivent être faits pour faciliter le diagnostic et la prise en charge de ces infections opportunistes.
Introduction: The aim of our study was to describe lung disorders in HIV infection in the department of pediatrics of the Teaching Hospital of Cocody.
Population and method: This was a prospective case-control study which took place over 14 months. Children hospitalized for pneumonia and whose HIV status was known were included. HIV-positive children (cases) were compared with HIV-negative children (controls). The matching criteria were 1 case per 4 controls. The statistical tests used were the Khi2 test, Fisher's exact test and the odds ratio. The significance level chosen was 5% and the confidence interval was 95%.
Results: During the study period, 217 children were selected. The cases included 38 children and controls, 179 children. Pneumonia were more common in HIV+ children (32.8% vs 12.6%, p = 0.000, OR = 3,39, CI = 2,18-5,25). The average age of children was higher in cases than in controls (74.3 months vs 29.6 months, p = 0.000). The reasons for admission were fever (68.42% vs 68.71%), cough (60.53% vs 50.28%) and dyspnea (26.3% vs 46.9%). Lung signs were leaded by polypnea (89.47% vs 98.32%), respiratory distress signs (73.68% vs 83.24%) and lung condensation syndrome (42,10% vs 44 13%). Acute malnutrition was associated among cases (55.3% vs 13.4%, p = 0.000, OR = 0,13, CI = 0,06-0,30). Children with HIV were more likely to present a military on the chest X-Ray (p = 0.000, OR = 19,98, CI = 3,55-146,75). Tuberculosis and pneumocystosis were the prerogative of HIV+ children (p = 0.000). The mortality rate was higher in cases than in controls (3.92% vs 15, 8%, p = 0.005, OR = 0,22, CI = 0,06-0,79).
Conclusion: Pneumonia in HIV infection are severe and fatal. Efforts should be made to aid diagnosis and management of these opportunistic diseases.
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Désir de procréation chez les femmes infectées par le VIH dans un contexte d’épidémie généralisée, Ouagadougou (Burkina Faso)
H. Zamane, A. Sondo/Ouedraogo, A. Dembele, D. Kone, S. Kiemtore, P. Kain, I. Ouedraogo, A. Ouedraogo, M.C. Ouedraogo, F. Traore/Millogo, B. Bonane/Thieba, J. Lankoande - Burkina Faso - pages 183-191
Désir de procréation chez les femmes infectées par le VIH dans un contexte d’épidémie généralisée, Ouagadougou (Burkina Faso) Auteurs : H. Zamane, A. Sondo/Ouedraogo, A. Dembele, D. Kone, S. Kiemtore, P. Kain, I. Ouedraogo, A. Ouedraogo, M.C. Ouedraogo, F. Traore/Millogo, B. Bonane/Thieba, J. Lankoande - Burkina Faso
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Noire 6303 - Mars 2016 - pages 183-191
Objectif : Etudier le désir d’enfants chez les femmes infectées par le VIH en déterminant la fréquence et en recherchant les facteurs associés à l’expression de ce désir dans le but de contribuer à une prise en charge plus holistique de ces malades.
Patientes et méthodes : Il s’est agi d’une étude transversale analytique qui s’est déroulée sur trois mois dans quatre files actives de la ville de Ouagadougou. Ont été incluses dans l’étude les femmes vivant avec le VIH qui étaient en âge de procréer. L’entretien avec ces patientes vues en consultation de suivi et une revue documentaire focalisée sur les dossiers cliniques ont été les techniques utilisées.
Résultats : Le désir de procréer a été exprimé par 54,17% des patientes. Leur âge moyen était de 35,76 ± 5,48 ans. La majorité avait au moins un enfant (84,6%). On notait une séro-différence dans 31,7% et 27,7% des patientes méconnaissaient le statut sérologique de leur sérologique. Moins de la moitié (46,5%) des patientes avec désir d’enfant avait partagé son statut sérologique avec son partenaire. Seulement 11,7% des femmes avaient informé leurs partenaires de leur désir. Les médecins traitants ont été informés du désir de procréation dans 9,1% des cas. Le préservatif n’était pas utilisé dans 44% des couples. L’âge des patientes, l’ancienneté de leur traitement ARV, leur statut matrimonial ainsi que le nombre d’enfants vivants étaient significativement associés au désir de procréation. A l’inverse il n’existait pas de lien significatif entre ce désir et le niveau d’instruction, le niveau socio-économique, le taux de CD4, le statut sérologique des partenaires ainsi que la connaissance des risques.
Conclusion : Le besoin de procréer est fréquemment ressenti par les personnes infectées par le VIH. Des conseils appropriés en santé de la reproduction devraient être systématiquement donnés lors de leur suivi afin d’anticiper sur la question de la procréation.
Objective: To study the desire for children in women infected by HIV to determine the frequency of this desire and identify which factors are associated to the expression of this desire in order to contribute to a more holistic care provision for these patients.
Patients and methods: An analytical cross-sectional study was conducted over three months in four active queues in Ouagadougou. Were included in the study women living with HIV who were of childbearing age. The data collection approach includes interview with those patients seen in follow-up visits and a literature review focused on clinical records.
Results: Desire to procreate was expressed by 54.2% of patients. The average age of these patients was 35.76 ± 5.48 years. The majority had at least one child (84.6%). We noted a serodiscordance in 31.7% of cases and 27.7% of patients were ignoring the HIV status of their partner. Less than half (46.5%) of patients with desire for children had shared their HIV status with their partner. Only 11.7% of women had informed their partners of their desire. The attending physicians were informed of the desire for procreation in 9.1% of cases. The condom was not used in 44% of couples. The patients' age, the duration of their HAART, the marital status and the number of living children were significantly associated with the desire for procreation. In contrast there was no significant association between this desire and the level of education, socio-economic level, the rate of CD4, the HIV status of partners and risk awareness.
Conclusion: The need of childbearing is frequently experienced by people infected with HIV. Appropriate advice on reproductive health should be routinely given during their follow-up visits in order to anticipate the issue of procreation.
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Campagne de santé pour les enfants en situation de catastrophe. Cas d'un camp de réfugiés centrafricains à Gado-Badzéré dans l'est Cameroun
A. Chiabi, M.N. Ehouzou, C. Tchakoute, S.H. Kamo, I. NGosso Tetanye, M. Assim, M. Kobela, E. Mah, P. Ndenbe, P.F. Tchokoteu
- Cameroun - pages 192-200
Campagne de santé pour les enfants en situation de catastrophe. Cas d'un camp de réfugiés centrafricains à Gado-Badzéré dans l'est Cameroun Auteurs : A. Chiabi, M.N. Ehouzou, C. Tchakoute, S.H. Kamo, I. NGosso Tetanye, M. Assim, M. Kobela, E. Mah, P. Ndenbe, P.F. Tchokoteu
- Cameroun
Publié en Français dans Médecine d'Afrique Noire 6303 - Mars 2016 - pages 192-200
Introduction : Depuis 2013, le Cameroun accueille des réfugiés centrafricains suite à la crise socio-politique qui prévaut en son sein. Selon le Haut-Commissariat des Refugiés pour les Nations Unies, la région de l’Est Cameroun à la date du 25 mai 2014 abritait 62.245 réfugiés centrafricains dont 51,4% de femmes et 19,55% d’enfants de moins de 5 ans.
Objectifs : Cette étude descriptive avait pour objectif de déterminer les caractéristiques socio-démographiques et cliniques des enfants du camp de réfugiés centrafricains de Gado-Badzéré dans la région de l’Est Cameroun.
Patients et méthodes : Une campagne de santé a été conduite par un groupe de quatre pédiatres de la Société Camerounaise de Pédiatrie dans le camp de Gado-Badzéré du 9 au 13 juin 2014 soit 5 jours.
Résultats : Un total de 536 enfants soit 50,75% de filles et 49,25% de garçons de 0 à 15 ans a été consulté. La tranche d’âge la plus fréquente était celle de 1 an à 5 ans soit 39,37%. Concernant l’évaluation de l’état nutritionnel, 15,25% des enfants de 6 mois à 5 ans avaient une malnutrition aiguë sévère avec un périmètre brachial < 11,5 cm. Le paludisme et les gastro-entérites étaient les pathologies les plus fréquentes dans 36,81% et 24,29% respectivement. Quant à la rougeole, elle a été retrouvée à 6,64%. Au terme de l’activité vaccinale, 5301 doses de vaccin anti-polyomyélite orale et 4919 doses de vaccin anti-rougeoleux ont été administrées.
Conclusion : Cette étude préliminaire montre une forte prévalence des pathologies pédiatriques telles que la malnutrition aiguë, le paludisme et les gastroentérites. Elle révèle l’existence des épidémies de rougeole dans le camp de réfugiés de Gado-Badzéré. Par ailleurs, cette étude démontre l’importance et la nécessité d’urgence pour la Société Camerounaise de Pédiatrie, et d’autres acteurs dans le domaine de la santé, qu’en dehors des activités de routine dans les hôpitaux, des actions sanitaires devraient être menées de manière soutenue et durable auprès de ces collectivités vulnérables afin de limiter l’émergence et la prévalence des maladies évitables par la vaccination.
Introduction: Since 2013, Cameroon welcomes Central African refugees following the socio-political crisis in that country. According to the United Nations High Commission for Refugees, the East Region of Cameroon to the date of May 25th, 2014 hosted 62,245 Central African refugees of which 51.4% are females and 19.55% are children of less than 5 years.
Objectives: This descriptive study aimed to present the socio-demographic and clinical aspects of children consulted during a health campaign in a Central African refugee camp in Gado-Badzere in the East Region of Cameroon.
Patients and methods: A health campaign was carried out by a group of four pediatricians from the Cameroon Pediatric Association in the Gado-Badzere refugee camp from June 9th to June 13th, 2014 (5 days).
Results: A total of 536 children of ages from 0 to 15 years were consulted. 50.75% of the children were females and 49.25% males. The most frequent age group consulted was the 1-5 years age group (39.37%). Nutritional screening showed that, 15.25% of the children aged 6 months to 5 years had severe malnutrition with the mid upper arm circumference < 11.5cm. Malaria and gastro enteritis were the most frequent diseases encountered in 36.81% and 24.29% respectively of the children consulted. We noted 6.64% of measles cases. At the end of our vaccination activities, 5,301 doses of the oral ant poliomyelitis vaccine, and 4,919 doses of ant measles were administered.
Conclusion: This preliminary study shows a strong prevalence of pediatric disorders: acute malnutrition, malaria, and gastroenteritis. It also shows that measles is endemic in this Gado-Badzere refugee camp. Besides it also indicates clearly the importance and the urgent necessity for the Cameroon Pediatric Association and other actors in the health sector that apart from routine activities in the health facility, enhanced long lasting health activities should always be undertaken in vulnerable settings to limit the emergence and prevalence of vaccination avoidable diseases.
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