Pendant trois jours, les participants, au nombre de 35 (représentants des programmes de santé, des ONG intervenant dans le domaine de la santé de la reproduction, des partenaires au développement, des sociétés savantes, des écoles de formation de santé, des services de gynécologie et de pédiatrie des CHU) ont travaillé à disposer d’un document qui fait “ l’analyse exhaustive de la situation de la femme et de l’enfant en Côte d’Ivoire ” et “ décrit les obstacles et contraintes liés à une meilleure prise en charge de la santé de la femme et de l’enfant ”.

Avec 690 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes, 62 décès pour 1000 naissances vivantes et un taux de mortalité infantile estimé à 117% en 2003, le problème de la mortalité maternelle et infantile est considéré comme un sujet de préoccupation majeure en Côte d’Ivoire comme d’ailleurs dans toute l’Afrique. En réponse à cette préoccupation d’ordre général, l’OMS a élaboré, en février 2004, à Harare au Zimbabwe, une feuille de route pour aider les pays à l’atteinte des objectifs du millénaire, chaque pays devant adapter cette feuille de route à son contexte.

L’atelier, qui s’est tenu la semaine dernière, est l’aboutissement d’un processus d’adaptation qui a commencé depuis plusieurs mois. La feuille de route adoptée à l’issue de cet atelier, définit les orientations, les axes stratégiques et les actions pour une réduction très sensible de la mortalité maternelle, néonatale et infantile, mais aussi le rôle attendu du Président de la République, de la Première dame, du Premier ministre, du ministre de l’Economie et des Finances, du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, des parlementaires et du Conseil économique social.

Le directeur coordonnateur du Programme, Dr Bénié Bi Vroh Joseph, a laissé éclater une joie légitime à l’issue de cet atelier qui a été financé par l’UNFPA, le Fonds des Nations Unies pour la population à qui il a dit toute sa gratitude pour son soutien constant tout comme à l’ensemble des agences du système des Nations unies.
Cette feuille de route, a-t-il souligné, a valeur de boussole qui va orienter toutes les actions visant à réduire le fléau que constitue le problème de la mortalité maternelle et infantile.

Elvis KODJO

Lire l'article original