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Sidwaya | Burkina Faso | 30/03/2010 | Lire l'article original
Le Burkina Faso n’est pas le seul pays a recevoir les docteurs de la commission pour les soins gratuits. Il est le 19e pays africain à bénéficier de ce geste. De l’avis du Dr Abdullah Almatrafi, consultant pédiatre, la plupart des cas qui se présentent à eux développent des infections liées à l’estomac et à la peau. "Cela signifie que les gens ne prennent pas soin de leur corps et ne veillent pas à leur alimentation", a affirmé le docteur.
Par jour, c’est en moyenne 150 enfants et 50 adultes qui sont consultés. La consultation est faite sans distinction de sexe ni de religion. Ces soins gratuits font partie des différentes missions que la Commission de la da’wa en Afrique s’est assignées. A chaque fois qu’un pays a été ciblé, la commission envoie des médecins et des docteurs expérimentés avec des médicaments gratuits.
Le cas inquiétant de la fille Nafissa
Dans sa consultation, s’il y a un cas qui a touché le docteur, c’est bien le cas d’une fillette de 10 ans du nom de Nafissa. "Nous l’avons reçue le dimanche 28 mars. Après examen, il s’est avéré que la fillette souffrait d’une appendicite qui nécessite une intervention immédiate. Ses parents n’ont pas les moyens et avaient décidé de repartir avec la fillette. Nous avons vu que son cas était trop préoccupant et nous avons décidé de prendre son intervention et ses soins en charge", a témoigné le docteur Al Matrafi.
Le docteur a déploré le fait qu’il n’y ait pas un institut sanitaire qui prenne en charge les soins des personnes démunies. "Cela signifie que les personnes dépourvues de moyens n’ont pas droit à la vie. Pour le cas de la fillette, elle allait mourir par manque de moyens de ses parents. Et peut-être que beaucoup de personnes meurent par manque de moyens", a martelé le docteur. Celui-ci estime qu’il faut une vraie sensibilisation à l’intention de la population. Son souhait est que chacun joue sa partition dans la sensibilisation ;
"Je m’adresse particulièrement à la presse. C’est elle seule qui est en mesure de faire évoluer les mentalités. Le peuple burkinabè est un peuple compréhensif. Il suffit de petits conseils pour qu’il puisse maintenir sa santé", a-t-il poursuivi. Il trouve que dire à une personne de prendre soin de son corps et de surveiller sa nourriture coûte moins cher que de soigner une personne malade.
Quant à leur retour probable au Burkina, le docteur dit ne pas pouvoir donner de précision. "Cela dépend des dispositions mises en place et le besoin des associations religieuses", a reconnu le consultant pédiatre. C’est aujourd’hui que le docteur et sa suite quittent le Burkina Faso pour le Gabon.
Rasmané SIMBRE
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