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Sidwaya | Burkina Faso | 05/05/2010 | Lire l'article original
Les autorités sanitaires du Burkina Faso sont appuyés financièrement dans cette campagne par la Banque islamique de développement (BID), la Banque arabe pour le développement économique en Afrique et le Fonds égyptien pour la coopération technique, ainsi que l’ONG tunisienne Nadi Al Bassar. "Tout se passe bien, sauf quelques petites difficultés dues essentiellement au délestage et à l’identification des patients", affirme Dr Salla Moalla, membre de l’équipe Nadi Al Bassar.
Cette équipe est composée de six (6) médecins ophtalmologues et de deux (2) infirmiers. Elle est aidée par deux infirmiers burkinabè. En tous les cas, Benali Ahmed, chargé des opérations et de programmes au niveau régional de la Banque arabe souligne : "Notre mission est d’aider à réaliser 450 opérations chirurgicales de la cataracte et de consulter près de 1000 patients souffrant de la cataracte ou de maladies d’yeux". Par ailleurs M. Benali Ahmed a rappelé que la priorité est d’organiser chaque année, 2 campagnes de chirurgie de la cataracte à Ouagadougou.
Parallèlement, il est prévu une campagne décentralisée à l’intérieur du Burkina Faso sous la direction d’un médecin ophtalmologue tunisien. Pour 2010, l’honneur revient à la ville de Koudougou qui, grâce à l’Association pour la promotion de la santé oculaire (APSO), bénéficie d’une campagne de chirurgie de la cataracte.
"Les deux campagnes de chirurgie de la cataracte ciblent près de 550 personnes qui manifestent des signes de cataracte. Elles vont bénéficier d’une intervention chirurgicale gratuite. Ces campagnes se justifient d’autant plus que 80% de cécités rencontrées dans nos régions sont évitables ou restent encore curables", a souligné M. Benali Ahmed. Avec un taux de réussite de plus de 97%, les patients opérés sont suivis par la partie burkinabè. Le Dr Ousmane Sanfo, coordonnateur de cette campagne a indiqué que l’ampleur de la cataracte est importante au Burkina Faso.
Malheureusement, les moyens mis dans la lutte contre la cécité curable sont insuffisants. C’est pourquoi le ministère de la Santé a eu le soutien des partenaires pour faire face à cette pathologie, grâce à des campagnes initiées depuis 2006. Près de 170 000 aveugles sont enregistrés au Burkina Faso avec 110 000 aveugles dus à la cataracte.
Mais prévient Dr Sanfo, ce qui est à craindre, c’est le fait que par insuffisance de moyens, les personnels de santé n’arrivent pas à stopper les nouveaux cas qui apparaissent chaque année. "Quand on fait le constat, on se rend compte qu’on a entre 14 000 et 15 000 nouveaux cas chaque année. C’est pourquoi nous nous sommes fixé un objectif de réduire cette incidence de santé", a soutenu Dr Sanfo.
D’après des études épidémiologiques, le taux de prévalence de la cécité au Burkina Faso tourne autour de 1,5% de la population totale. La cataracte constitue l’une des principales causes. A travers son initiative "Alliance pour lutter contre la cécité évitable", la BID et ses partenaires envisagent de forger un partenariat regroupant plusieurs acteurs au développement.
Ce partenariat a pour objectif de contribuer à l’élimination de la principale cause de cécité en Afrique subsaharianne. Ensemble, la BID et ses partenaires s’efforceront sur une période de 5 ans, d’améliorer la qualité et l’accessibilité aux soins oculaires dans 8 pays africains. Durant cette période, une attention particulière sera accordée au développement des ressources humaines ophtalmologiques.
Charles OUEDRAOGO
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