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Le pays | Burkina Faso | 27/09/2006 | Lire l'article original
«Plusieurs Burkinabè se réfèrent aux médicaments de rue pour deux raisons essentielles. D’abord par manque d’information; ensuite du fait d’une politique «plus agressive» des petits vendeurs de médicaments de rue. Ces vendeurs ont une politique de proximité que les structures officielles n’ont pas. Ils vont jusque dans les petits marchés, les concessions, etc., pour vendre leurs produits. Ils ont ainsi un avantage que les structures normales de distribution de médicaments n’ont pas. Mais si nous arrivons à sensibiliser davantage les uns et les autres comme nous l’avons déjà fait avec l’Ordre des pharmaciens et le syndicat des pharmaciens, nous arriverons, j’en suis persuadé, à de bons résultats. Si, en outre, avec l’accord des autorités, nous arrivons à une forme de répression, certainement que le phénomène va diminuer.
Mais de façon générale, depuis que la CAMEG existe et que les médicaments génériques ont été mis au niveau des circuits de distribution au Burkina, le phénomène a reculé. Sans doute que s’il n’y avait pas les médicaments génériques, l’ampleur des médicaments de rue aurait été plus grande. Mais le problème reste d’actualité. Avec le temps, lorsque les uns et les autres auront été suffisamment informés des effets néfastes de ces médicaments, nous arriverons à des résultats probants comme dans les pays du Nord.
Au niveau de la CAMEG, nous avons mis des procédures en œuvre pour assurer la qualité des médicaments. Notre système d’approvisionnement comporte des garde-fous qui nous permettent de garantir dès le début, la qualité des produits. Dans un premier temps, nous lançons un appel de préqualification qui permet à un certain nombre de laboratoires, de fournisseurs donc, de déposer des dossiers techniques. Après l’évaluation de ces dossiers, nous retenons sur la base de critères qui répondent à des normes internationales, tel ou tel fournisseur. Il y a également des échantillons qui sont fournis, qui nous permettent de nous assurer de la qualité des produits qui nous serons livrés dans le futur.
Dans un deuxième temps, à partir de la liste des fournisseurs et de la quantité de produits que nous avons définis pour l’année, nous lançons un appel d’offres qui permet aux fournisseurs présélectionnés de nous proposer des prix. Ces fournisseurs sont retenus sur la base des prix et sur leur capacité à pouvoir livrer les produits sans rupture de stocks.
Enfin, lorsque les produits sont réceptionnés au niveau de la CAMEG, nous prélevons sur chaque lot, un échantillon que nous envoyons au Laboratoire national de santé publique (LNSP) pour un contrôle de qualité. C’est après avoir reçu les résultats de ces contrôles que nous mettons les produits à la disposition des populations. Ainsi, des balises sont mises pour garantir la qualité des produits au niveau de la CAMEG».
Propos recueillis par Hervé D’AFRICK
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