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Les dépêches de Brazzaville | Congo-Brazzaville | 21/06/2010 | Lire l'article original
Les spectacles les plus désolants, à Brazzaville, sont aux abords des marchés de Mikalou, de Texaco, de Bacongo, voire le long de grandes artères de la ville où sont exposés à l'air libre des grillades avariées, où s'entassent de petits restaurants de fortune qui ne respectent aucune règle sanitaire ou hygiénique. Il y a quelques semaines pourtant, les services d'hygiène et ceux du ministère du Commerce avaient procédé au contrôle des aliments et des denrées avariés ; mais hélas ! cette opération n'a duré que le temps d'une rose.
Les statistiques des malades dans les hôpitaux de la plupart de nos agglomérations indiquent que la fièvre typhoïde revient au galop à cause de l'état insalubre des marchés, de notre environnement immédiat, pire encore du délabrement de certains de nos établissements sanitaires. L'hôpital et le marché devraient par nature être des milieux sains mais à cause du comportement de l'homme, ils ont tendance à devenir des berceaux de la maladie. Et cela alors que, par ailleurs, les choses s'organisent pour que les rivières qui traversent la capitale soient enfin curées et débarrassées des débris et eaux stagnantes qui les encombrent et dans lesquelles prolifèrent les moustiques.
Il revient donc aux services d'hygiène, à ceux du commerce, de la gendarmerie, de la police de délivrer des amendes pour arrêter net les cas de récidive. Comment comprendre, en effet, que des opérations dites «marchés propres» débouchent sur le dépôt d'ordures à l'intérieur même des marchés. Pour se rendre compte de la situation, il suffit d'aller au marché de Moungali où se dégagent des odeurs fétides qui polluent la vente. Dans toutes nos villes, l'eau souillée des douches ruisselle dans les rues, formant des mares aux odeurs bizarres. Le tout sous l'œil impuissant ou complaisant des chefs de quartier et de bloc. Où sont donc les services municipaux?
Les médecins le disent sans ambages: la plupart des maladies ont une origine hydrique et alimentaire. Pourquoi donc ne pas assainir notre environnement ? Quand, par exemple, sera curé le grand caniveau aux allures de rivière parallèle sur l'avenue de la Paix, qui va du marché de Moungali à celui de Poto-Poto ?
Les mêmes odeurs nauséabondes se perçoivent à l'arrêt de bus Congo-Pharmacie, rendant difficiles les conditions d'attente. Et que dire des restaurants où aucune mesure d'hygiène n'est respectée ? Serviettes, eaux de nettoyage, assiettes et gobelets de qualité douteuse avec des feuilles utilisées pour l'emballage ! Ce sont là autant de conditions favorables à la propagation de la fièvre typhoïde.
Ce tableau montre bien que si certaines mesures ne sont pas prises rapidement, l'on risque, à la moindre pluie, de vivre des épidémies en série. Il devient donc urgent d'accompagner individuellement et collectivement les efforts des autorités afin que nos marchés et nos hôpitaux redeviennent des espaces véritablement sains.
Faustin Akono
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