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Les dépêches de Brazzaville | Congo-Brazzaville | 01/09/2010 | Lire l'article original
On constate que ces quinze dernières années tous les pays anglophones africains se sont dotés de centres de radiothérapie, alors que la population des pays francophones a moins investi dans l'accès à cette technologie de pointe. Ce constat alarmant se fonde sur les statistiques disponibles à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), basée à Vienne (Autriche), un organisme de l'ONU qui peut assister les pays africains intéressés par un programme de médecine nucléaire, indispensable pour le diagnostic de certains types de cancer.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), en 2010 le cancer aura dépassé les maladies cardiaques comme première cause de décès dans le monde. Pourtant, grâce à l'information et à la prévention, la détection précoce et le traitement de cette maladie, les taux de survie à long terme pour certains types de cancers, tels que ceux du sein et de la prostate, atteignent 85%, voire davantage, et jusqu'à 60% de certains cancers guérissent. Malheureusement, tel n'est pas le cas dans nombre de pays d'Afrique francophone.
Le directeur adjoint du département des sciences et des applications nucléaires de l'AIEA, Werner Burkart, a expliqué que si on prenait la radiothérapie, « qui est une méthode très efficace de traitement du cancer, les statistiques les plus récentes montrent que dans les pays en développement, on manque d'au moins 7 000 appareils de radiothérapie pour répondre aux besoins actuels. Et plus de 30 pays en Afrique et en Asie sont totalement dépourvus de moyens de radiothérapie. » Et à mesure que les populations s'urbanisent, elles adoptent des styles de vie et des comportements qui s'accompagnent d'un risque accru de cancer, constate-t-on. L'OMS prévoit que d'ici 2020, plus de 70% des cas de cancer se déclareront dans le monde en développement.
L'implication de l'AIEA devient donc pressante en Afrique francophone, avec le concours des États respectifs, pour étendre des systèmes efficaces de lutte contre le cancer fondés sur les lignes directrices de l'OMS et la création de partenariats entre les secteurs public et privé, la mobilisation de fonds et une sensibilisation plus accentuée afin que les pays pauvres puissent mieux assumer le fardeau de ce mal africain souvent oublié.
Noël Ndong
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