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Revue de presse de santé tropicale

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Professeur Abdou Niang, néphrologue à Aristide Le Dantec : « L’Etat doit mettre une politique d’implantation des centres de dialyse »

Le soleil | Sénégal | 31/01/2006 | Lire l'article original

Spécialiste en néphrologie, le Professeur agrégé Abdou Niang de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, qui fait partie du groupe des trois Sénégalais évoluant dans ce domaine, a pris part activement aux travaux de la 32e édition des Journées d’uro-néphrologie du célèbre hôpital La Pitié Salpetrière de Paris avec près de 400 autres confrères, spécialistes de la Santé, pharmaciens et représentants de firmes. Dans cet entretien, il revient sur cette maladie en souhaitant que l’Etat renforce sa politique d’implantation des centres de dialyse.

Vous venez d’assister à la 32è édition des Journées d’uro-néphrologie de La Pitié-Salpetrière. Quel sens donnez-vous à l’événement ?

Ces journées de La Pitié Salpetrière sont dédiées à la formation continue. Elles sont très attendues dans l’agenda scientifique international avec la participation de plus de 300 néphrologues francophones. Ils constituent pour nous néphrologues africains, l’occasion de faire une mise à niveau et d’échanger avec des collègues occidentaux. Cette année, une session a été réservée aux innovations techniques en hémodialyse et en dialyse péritonéale, deux techniques pratiquées au Sénégal, qui bénéficient périodiquement d’avancées technologiques significatives.
L’Hypertension artérielle (Hta) a aussi fait l’objet d’une session au cours de laquelle les néphrologues ont particulièrement insisté sur l’incidence croissante de l’Hta marquée. Ce sont des patients qui ont une Tension artérielle (Ta) normale lors de la consultation au cabinet médical, alors que des prises de la Ta à domicile ou par Mesure ambulatoire de la pression artérielle (Mapa) montrent une Hta avérée ”.

Pouvez-vous nous faire l’état des lieux de la Néphrologie au Sénégal ?
Il faut signaler que la néphrologie est une jeune spécialité et la dialyse, méthode de traitement de suppléance des reins, date du début des années 60 en France. Actuellement, le Sénégal compte 3 néphrologues pour 10 millions d’habitants, tous appartenant au Centre hospitalier universitaire (Chu) de Dakar. Cependant, depuis l’année dernière, un diplôme de spécialisation en néphrologie (durée de formation : 4 ans) a été créé à Dakar sous la direction du Pr Boucar Diouf, qui permettra certainement de réduire le déficit local. En termes d’infrastructures, le seul service de néphrologie hospitalo-universitaire, créé en 2005, n’a pas encore de locaux propres. Il est logé dans le service de médecine interne du Chu Aristide Le Dantec. Le Sénégal ne dispose que de 3 centres d’hémodialyse, les 2 dans le secteur hospitalier (Aristide Le Dantec et Principal) et un autre dans le privé. Il faut aussi noter un centre de dialyse péritonéale à l’hôpital Le Dantec. Ce qui fait une cinquantaine de malades dialysés dans tout le pays, comparativement à la Tunisie, pour approximativement le même nombre d’habitants, qui compte plus de 6.000 dialysés et plus de 100 centres de dialyse.

Sur une population de 10 millions, on note qu’il n’existe que trois médecins spécialistes et deux centres. Comment expliquez-vous cela ? Que doit faire l’Etat face à la progression des maladies rénales ?
L’important déficit en médecins néphrologues pourrait être comblé en partie par l’ouverture du diplôme de formation à Dakar. Mais l’Etat devrait aider les jeunes médecins sénégalais à entreprendre des études de spécialité (c’est quand même 4 ans d’études supplémentaires après 7 ans d’études de Médecine) en leur octroyant une bourse ou en les autorisant à faire des études de spécialité après leur recrutement.
La dialyse (hémodialyse et dialyse péritonéale) est le traitement de suppléance utilisé lorsque que les reins ne fonctionnent plus (c’est le stade insuffisance rénale chronique terminale). Ces 2 techniques sont pratiquées au Sénégal (le seul pays en Afrique subsaharienne pour la dialyse péritonéale) alors que la greffe rénale n’est pas encore réalisée dans la sous-région. Ceci surtout du fait de problèmes d’infrastructures car les compétences existent au Sénégal pour sa mise en œuvre. Ainsi, il est important que l’Etat mette en œuvre un véritable programme d’implantation de centres de dialyse dans tout le pays couplé à un programme de greffe rénale.

Quel est le coût d’un traitement par dialyse d’un patient ?
Une séance de dialyse coûte entre 50.000 FCfa dans le public à 150.000 FCfa dans le privé, ce qui fait 150.000 FCfa par semaine (je dis bien par semaine) à 450. 000 FCfa par semaine dans le privé. La dialyse péritonéale coûte 650.000 FCfa par mois. Du fait de ce coût exorbitant, les mutuelles de Santé et les maisons d’assurances rechignent à prendre en charge ce traitement alors que les personnes prises en charge peuvent vivre plus de 30 ans avec leur maladie et avoir une activité professionnelle normale. Il est à déplorer que ces coûts soient hors de protée de la majorité des Sénégalais.

Y a-t-il une relation entre le diabète qui fait des ravages et la dialyse ?
Absolument, le diabète et l’Hypertension artérielle, 2 affections fréquentes au Sénégal, constituent les 2 premières causes d’Insuffisance rénale chronique (Irc) dans notre pays. L’incidence de l’Irc est estimée entre 200 et 300 cas/million d’habitants par an.
Chaque année, nous prenons en charge à l’Hôpital Aristide Le Dantec, plus de 100 patients souffrant d’Irc au stade terminal nécessitant la dialyse. Nous n’avons pas la possibilité de prendre 5 malades de plus par an alors que la mortalité est de 100 % en l’absence de dialyse. Car, ce centre de référence ne compte que 6 postes de dialyse depuis son ouverture en 1989.

Depuis quelques années, il est question de la création d’une société (section) sénégalaise de néphrologie. Où en êtes-vous avec ce projet ? Avez-vous l’appui de partenaires étrangers, notamment des médecins de France ?
La Société sénégalaise de néphrologie sera mise en place au courant du mois de février 2006. Nous prévoyons d’organiser les 2es Journées ouest-africaines de néphrologie en collaboration avec l’Association africaine de néphrologie et la Société internationale de néphrologie, après le succès des premières journées qui s’étaient tenues à Dakar en novembre 2001.

Propos recueillis à Paris par Abdoulaye Thiam

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