Ce don, constitué de traitements antipalustres, antidiarrhéiques et antibiotiques, vient à point nommé ; l'établissement manque en effet de matériel médical et de produits pharmaceutiques. Dans certaines salles, par exemple, plusieurs lits n'ont pas de matelas.

« Un peuple malade qui n'a pas accès aux médicaments est tenté de donner des explications fétichistes à ses maladies, estime le président de l'ADI. Ces croyances sont souvent sources de contradiction et de division dans les familles. En Afrique, il y a toujours un sorcier derrière chaque malade ou chaque décès », affirme-t-il.

Ce geste s'inscrit dans la droite ligne des principaux objectifs que s'est fixés cette organisation non gouvernementale, à savoir, entre autres, d'œuvrer pour la protection et la promotion des droits humains, dont le droit à la bonne santé des populations. C'est ainsi qu'Alphonse Boumandouki a indiqué : « L'image que nous renvoient chaque jour les personnes défavorisées interpelle notre conscience et nous invite à poser des actes qui soient de nature à libérer les plus démunis de l'oppression de la misère ».

De son côté, le secrétaire général de la sous-préfecture d'Ongogni a déclaré que l'ADI avait par ce geste contribuer à résoudre l'un des épineux problèmes que connaissent les établissements sanitaires publics du Congo. Problèmes pour lesquels le gouvernement déploie des efforts pour apporter des solutions, conformément au programme de société du président de la République, le Chemin d'avenir.

« Ce geste ne sera jamais oublié par les populations et les autorités administratives que nous sommes. Monsieur le président de l'ADI, nous vous rassurons sur notre engagement de tout mettre en œuvre en vue d'une utilisation à bon escient de ces médicaments », a assuré Antoine Lephoyo.

Le représentant du médecin-chef, Albert Elenga Isselé, a déploré le manque de personnel soignant et d'équipement médical au centre de santé intégré d'Ongogni. Ce centre, a-t-il indiqué, compte un assistant sanitaire et deux agents communautaires qui attendent depuis plus de trente ans leur intégration à la fonction publique.

Créée en 2004, l'ONG Action pour le développement intégral a organisé de nombreuses activités dans les domaines humanitaires et des droits de l'homme. En 2005, l'ADI avait organisé, à Ongogni, un séminaire sur la recrudescence du phénomène des exécutions extrajudiciaires des personnes du troisième âge présumées sorcières dans la contrée.

Roger Ngombé

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