C’est un regroupement de plusieurs cadres du terroir qui se sont engagés dans cette dynamique depuis la mise en place de la convention en 2005. « Notre seul objectif étant de contribuer au développement de la communauté rurale de Thiomby, nous avons jugé utile d’organiser cette séance de consultations gratuites au bénéfice de nos parents restés au terroir et qui ont des difficultés d’accès aux soins médicaux, « nous a fait remarquer le Dr Lamine Diouf, cardiologue, natif de Thiomby et membre de la convention.

Sur le terrain, plus d’une quinzaine de médecins et autant d’infirmiers et de sages-femmes ont assuré pendant tout le week-end du 23 au 24 septembre derniers, les consultations gratuites à 1169 personnes dont 483 hommes et 676 femmes. 406 enfants, 198 personnes âgées entre autres ont été consultées en médecine générale, en pédiatrie, en urologie, en gynécologie, en ophtalmologie, en cardiologie et tant d’autres pathologies qui sévissent dans ces différents villages. Il convient également de signaler qu’à côté des consultations, l’on a procédé en même temps à la distribution gratuite de médicaments pour un montant d’un million (1000 000) de FCFA, et ce jusque tard dans la nuit et même le lendemain. Il s’y ajoute aussi la mise à disposition aux plus démunis de 150 moustiquaires imprégnées.

« Une action très utile pour ces villages à l’accès difficile et qui ne sont pas dotés d’infrastructures sanitaires » estime le Dr Lamine Diouf. En témoigne Alexandre Ngom : « le poste de santé qui a été construit par les villageois avec notre soutien depuis bientôt 10 ans n’est toujours pas fonctionnel faute de personnel et d’équipement pour une communauté rurale qui fait près de 20 000 âmes. Ici il n’existe même pas une maternité rurale. Tout se fait à Gandiaye à une dizaine de kilomètres ».

Ainsi, cette séance de consultations gratuites et de distributions de médicaments dont le coût est estimé à plus d’un million de FCFA constitue pour le Dr Lamine Diouf : « une activité ponctuelle qui rend bien service aux populations. Mais c’est surtout pour faire sentir la nécessité de doter la zone d’infrastructures sanitaires. En d’autres termes faire fonctionner le poste de santé en y affectant un personnel et aussi l’équiper ».

MOHAMADOU SAGNE

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