Au cours de cette session ordinaire, qui s'est tenue du 3 au 20 mai à Brazzaville, après avoir procédé à un état des lieux très lucide de la politique pharmaceutique nationale, les conseillers ont émis des recommandations invitant les décideurs du secteur à :

• actualiser les textes juridiques existants et prendre les textes d'application ;
• libérer l'approvisionnement national en médicaments essentiels et génériques ;
• agir sur la fiscalité pour réduire le coût du médicament et rendre les produits fabriqués localement compétitifs ;
• adapter l'arsenal juridique et réglementaire sur l'éthique et la déontologie à la réalité sur le terrain ;
• enfin, trouver des idées innovantes en matière de financement de la politique du médicament et poursuivre l'exploration des possibilités de gratuité de certains médicaments afin de soulager les populations.

Concernant le rapport établi, l'assemblée du conseil, sur les orientations du bureau, a convenu de continuer la réflexion, à l'issue de laquelle un rapport sera élaboré et un avis émis dans des délais raisonnables, après enquêtes et études sur le terrain.

Des interventions des experts, il ressort que bon nombre de Congolais se soignent en achetant des médicaments de la rue, avec tous les dangers que cela comporte. Ce comportement, est non seulement dû au faible pouvoir d'achat des familles, mais aussi au manque d'information sur l'existence de médicaments génériques, encore peu vulgarisés. En effet, le médicament de spécialité, ou médicament essentiel, coûte trop cher. La solution, en adéquation avec le pouvoir d'achat du plus grand nombre, est donc le médicament générique, d'autant qu'il a les mêmes vertus thérapeutiques que le médicament de spécialité. « Le générique est vendu à un prix très abordable », relève le rapport.

Par ailleurs, le Conseil économique et social a examiné et adopté son rapport d'activité exercice 2010, son programme d'activités de l'exercice 2011ainsi que la note de conjoncture 2010-2011, et a fait le point sur le fonctionnement des commissions permanentes.

Guillaume Ondzé

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