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Revue de presse de santé tropicale

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Mag’santé : consultations de spécialistes : pas toujours accessibles à tous

L'essor | Mali | 21/06/2011 | Lire l'article original

Dans les situations extrêmes, le malade peut attendre un, deux mois voire un peu plus avant d’être reçu par le médecin. "Ces Dieux en blouse blanche" ? Ne vous méprenez pas, ce n’est pas le titre d’un long métrage hollywoodien, mais l’épithète que collent des malades à certains spécialistes. Ces "Dieux" sont difficilement accessibles pour les consultations dans les structures publiques. La problématique est en passe d’être un réel casse-tête pour les malades.

Il suffit pour s’en convaincre de se référer aux récriminations et commentaires désagréables des malades et des autres usagers des établissements de santé. Ils ont parfois des difficultés à avoir une simple consultation chez certains spécialistes. La formule consacrée est : "Il ne consulte pas aujourd’hui" ou "Prenez un rendez-vous dans une clinique". Face à cette situation, les malades semblent transcender le seuil de la colère et de l’indignation. Ils sont blasés. Ils attendent simplement d’avoir la chance d’être consultés par "le grand toubib". Dans les situations extrêmes, le malade attend un, deux mois voire un peu plus avant d’être reçu par le spécialiste.

Que font ces spécialistes du serment d’Hippocrate ?Le malade n’est-il pas l’unique raison d’être du médecin ? Les spécialistes qui ne sont pas accessibles pour les malades doivent revoir leur copie, en se mettant au service de la bonne cause, celle des malades. Mais heureusement les "inaccessibles" n’occupent pas tout le terrain du traitement médical au Mali. Ils sont encore nombreux les spécialistes de médecine, de spécialités médicales, de chirurgie ou de spécialités chirurgicales qui ont le souci de mettre le malade au cœur des préoccupations. Ils mettent humblement leur immense expertise au service des malades afin de les soulager. Mais au-delà de cette réalité, il y a urgence à pousser la réflexion sur la problématique. Qu’est ce qui est à l’origine de telle situation ? Les analyses et les commentaires s’accordent sur le fait qu’il y a très peu de spécialistes dans les spécialités médicales ou chirurgicales. Ce seul handicap ne peut justifier ce calvaire des malades. Quel est le bon diagnostic ? Le Pr Sadio Yena, chirurgien thoracique évoque quatre points. Il cite en premier lieu, l’inadéquation du système de santé qui répond à des normes pyramidales. Les centres de santé communautaire (Cscom) se situent à la base, les centres de santé de référence (Csref) occupent le deuxième niveau de la pyramide et les centres hospitalo-universitaires constituent le dernier pallier de soins. A titre d’exemple, le praticien Sadio Yena rappelle que le malade vient parfois chez le spécialiste pour un problème qui ne n’est pas de son domaine de compétence. Le Pr Sadio Yena incrimine en second point l’insuffisance des ressources humaines qualifiées, donc de spécialistes et des ressources financières. Notre pays est loin de répondre aux exigences en la matière. Il précise même que selon les normes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) il faut un médecin généraliste pour 10 000 habitants et un spécialiste pour 5 000 habitants. Notre pays est loin de ce ratio dans bien de disciplines médicales, de spécialités médicales ou de disciplines chirurgicales et de spécialités chirurgicales. Il cite l’exemple de sa spécialité : la chirurgie thoracique. A ce niveau, notre pays ne compte que quatre médecins à officier pour 12 millions d’âmes. Et le problème d’informations médicales non crédibles pour la population constitue un handicap sérieux.

Bonne organisation interne

Le professeur Yena relève que les populations n’ont pas toujours la bonne information. Le malade peut consulter 5 à 6 fois avant d’échoir chez le spécialiste de sa maladie. Si les gens avaient la bonne information, on aurait pu résoudre beaucoup de problèmes en amont. Notre interlocuteur déplore également le fait que les gens aient pris l’habitude de chercher les services à travers des noms et non à travers des prestations. Ce travers complique les choses. Le malade doit être pris en charge dans un service. Le professeur par exemple qui ne peut pas tout faire doit aussi déléguer des prérogatives dans une bonne organisation interne. Le Pr Sadio Yena, concernant le troisième point, parle de la mauvaise gouvernance, de la gestion et de la mauvaise organisation. Il note d’abord, au niveau d’un hôpital par exemple, l’unité (de consultation ou de bloc), le service puis le département. Lorsqu’il existe des dysfonctionnements au niveau de l’unité, le chef organe doit être en mesure de mettre de l’ordre dans le travail. C’est pareil pour le service et le département. Même la commission médicale peut être approchée par l’administration hospitalière pour aplanir les dysfonctionnements constatés au niveau des services.

Mais lorsqu’on n’arrive pas régler les problèmes à ce niveau, la direction générale doit pouvoir imposer les règles de bonne conduite, le respect de l’éthique et de la déontologie. A cet instant de notre entretien, le Pr Sadio Yena, pousse un petit "ouf", avant d’admettre qu’il est constaté malheureusement une certaine complaisance sur toute la ligne. L’impunité règne à tous les niveaux. Elle n’est pas l’apanage de la médecine seulement. Dans la mauvaise gouvernance, la mauvaise gestion des ressources humaines est patente aussi. Le Pr Yena révèle par exemple que pour la formation continue ou de spécialisation, les programmations sont faites sans l’avis des chefs de service ou de la Faculté de médecine, de pharmacie, d’odonto stomatologie. Enfin, le quatrième point évoqué par le Pr Sadio Yena est le problème de motivation et de démobilisation du personnel qualifié. A ce niveau, les médecins décrient beaucoup de choses. Le système est fait de telle manière que les gens ne croient plus à l’avenir parce qu’il y a une inversion de la hiérarchie des valeurs du travail. Les vrais travailleurs ne sont pas récompensés, alors que les moins bons tirent tous les avantages. Il précise que d’autres spécialistes, formés à leurs propres frais, n’ont pu être intégrés à la fonction publique et continuent d’exercer dans le privé. Ils auraient pu être recrutés sur dossier puisque le besoin se fait sentir. Il est possible de résoudre beaucoup de problèmes dans la bonne organisation en créant au niveau des services un secrétariat médical professionnalisé. Pour ne pas faire faux bond aux malades dans les consultations sur rendez-vous, ce secrétariat peut toucher les malades. Il peut ainsi approcher son rendez-vous dans les contraintes de calendrier du spécialiste ou verser son rendez-vous dans les consultations d’un autre spécialiste du service de commun accord avec lui. Mais une chose est sûre, le Mali recèle des spécialistes conscients de leur importance pour les malades et qui consentent de gros sacrifices pour soulager leurs patients. Ils prennent un grand nombre de malades dans leurs consultations. Mais hélas ! Plusieurs spécialistes jouent toujours aux abonnés absents dans les structures sanitaires.

par Bréhima Doumbia

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