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L'essor | Mali | 12/07/2011 | Lire l'article original
La conférence était animée par le directeur national adjoint de la Santé, Nouhoun Koné, Amadou Dolo, point focal national de la réduction de la mortalité maternelle et néonatale et Binta Keïta, chef de la division santé de la reproduction. Lisa Nichols et Mme Doucouré Arkia Diallo de Assistance technique nationale (ATN plus/USAID) faisaient également partie des conférenciers La mortalité maternelle et néonatale est un drame qui continue de préoccuper le monde et particulièrement les pays africains. Une fois de plus, ce sont les chiffres qui attestent le plus de cette situation. Chaque année, on enregistre dans le monde, 11 millions de décès d’enfants de moins de 5 ans dont 98% surviennent dans les pays en développement. En outre le risque de mourir des suites de couches est de 1 sur 16 en Afrique contre 1 sur 3 600 dans les pays développés. Chaque année, 18 millions d’avortements pratiqués dans de mauvaises conditions de sécurité, dans les pays en développement, entrainent aussi 70 000 décès maternels.
Notre pays n’est pas épargné par ce sinistre tableau même si la tendance actuelle est encourageante. Selon les statistiques de l’enquête démographique et de santé (EDS), le taux de mortalité maternelle est passé de 700 à 464 décès pour 100 000 naissances vivantes entre 1987 et 2006. Pour la même période, le taux de mortalité néonatale a baissé de 60 à 46 pour 1000 naissances vivantes. Des efforts sont accomplis par les pouvoirs publics pour circonscrire le phénomène de mortalité maternelle et néonatale. Ils intègrent également les actions de l’initiative « Vision 2010 », une initiative des Premières dames d’Afrique de l’Ouest et du Centre pour la réduction de la mortalité maternelle et néonatale dans nos pays. Dans cette dynamique, les pays ont engagé des initiatives et des efforts pour contrer le phénomène. Chez nous il y a eu la gratuité de la césarienne pour toutes les femmes enceintes dont l’état nécessite une intervention.
Le directeur national adjoint de la Santé a expliqué l’importance du thème de cette année qui vise à sensibiliser sur la nécessité du recours précoce aux services de santé pour les femmes enceintes. Nouhoun Koné a rappelé les chiffres de la mortalité maternelle et néonatale avant de les qualifier de désastre. Répondant à une question sur l’insuffisance des compétences, c’est-à-dire des ressources humaines qualifiées et la mauvaise répartition de celles-ci, le Pr Amadou Dolo a souligné les progrès accomplis par notre pays en terme de formation des ressources humaines. Tous nos gynécologues obstétriciens étaient formés ailleurs. Mais ces derniers temps avec l’ouverture de CES (certificat d’études spécialisées) à la Faculté de médecine, de pharmacie et d’odonto stomatologie (FMPOS), l’on a formé 29 gynécologues. Le pays est donc en train de rattraper sont retard à ce niveau, a indiqué le Pr Dolo qui a également souligné que l’hémorragie reste la première cause de mortalité maternelle. Dr Binta Keïta a relevé un peu les difficultés liées à la sous fréquentation des services de santé par les femmes enceintes dans les structures périphériques. Elle a énuméré certains facteurs clés notamment la distance, l’accessibilité géographique pendant l’hivernage, les coutumes qui pèsent en la matière, mais aussi le retard dans la décision de recourir aux services de santé. Arkia Diallo et Lisa Nicols ont respectivement rappelé les efforts consentis par l’Etat dans la réduction de la mortalité maternelle et néonatale et la volonté des partenaires notamment ATN Plus à poursuivre leur accompagnement dans le domaine.
Bréhima Doumbia
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