← retour Santé tropicale
Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Le pays | Burkina Faso | 06/07/2011 | Lire l'article original
Si le Burkina a enregistré zéro cas de poliomyélite en 2010, selon le rapport annuel des JNV, ce ne sera pas le cas en 2011. En effet, un cas d’infection au virus de la poliomyélite a été découvert à Soula, localité située à une vingtaine de kilomètres de la commune rurale de Sabou (district sanitaire de Koudougou). Il s’agit d’un Burkinabè revenu de la Côte d’Ivoire. La découverte a été portée à la connaissance du ministre de la Santé et d’autres personnalités au cours d’une visite.
Le vendredi 1er juillet 2011, le professeur Adama Traoré, ministre de la Santé, accompagné de Mme Djamila Cabral, représentante de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Burkina ; du docteur Maurice Hours, responsable du Programme Santé et Nutrition de l’UNICEF ; du docteur Souleymane Sanou, secrétaire général du ministère de la Santé ; du directeur général de la santé de la famille, Amédée Prosper Djiguemdé et des autorités administratives et politiques de la région du Centre-Ouest, a visité les CSPS de Nariou et de Sabou. Cette visite a permis au premier responsable de la Santé et aux partenaires de toucher du doigt les difficultés que rencontrent les agents de santé dans ces deux CSPS.
Pour le ministre Adama Traoré, cette visite, qui coïncide avec le 4e passage des JNV, a pour objectif de vérifier si les équipes sont suffisamment préparées pour cette campagne et de s’assurer de la qualité, de la sécurité et des conditions dans lesquelles arrivent les vaccins. Le ministre et sa délégation ont accompagné une équipe sur le terrain et ont administré le vaccin à des enfants. Le ministre a félicité les agents et s’est dit rassuré de la qualité des vaccins. A Nariou, Albert Nikièma, infirmier chef de poste (ICP) du CSPS, a relevé comme difficultés à l’attention des visiteurs le manque d’électricité, de logistique, d’infrastructures.
Le CSPS de Nariou, construit en 1987, est constitué d’un bâtiment unique qui abrite la maternité et le dispensaire. Il couvre trois villages avec une population de 1 054 habitants. Les services de soins sont assurés par trois agents de santé (un infirmier breveté, une accoucheuse et un agent itinérant de santé). Le CSPS dispose également d’un dépôt MEG dont la vente des médicaments est assurée par un gérant.
Après Nariou, Dr Souleymane Sanou, secrétaire général du ministère de la Santé, a continué la visite au CSPS de Sabou avec la délégation. A ce niveau, la difficulté principale, selon Moustapha Ouaro, ICP, est l’âge de l’ambulance (20 ans) et ses pannes récurrentes souvent au cours des évacuations de cas urgents sur Koudougou. Pour la présente campagne de vaccination (polio orale, vitamine A et Mebendazole), 10 équipes ont été mobilisées pour vacciner, selon l’ICP Ouaro, une population cible de 3 795 enfants. Le CSPS de Sabou a été construit en 1962. Il dispose d’un dispensaire, d’une maternité et d’un dépôt MEG. Il couvre cinq villages avec une population de 9 645 habitants.
Ne pas baisser la garde
Maurice Hours, responsable du Programme Santé et Nutrition de l’UNICEF, a apprécié la qualité de l’organisation et de l’exécution de la campagne de vaccination. L’organisation des équipes dans les deux centres de santé (Nariou et Sabou) selon les villages et selon les jours, l’administration systématique de la vitamine A qui sauve des vies et protège la vue mais aussi les déparasitants qui permettent d’assurer un bon état nutritionnel des enfants sont, pour lui, des points très positifs. "Cela fait 2 ans, dit M. Hours, qu’il n’y a plus eu de cas de poliomyélite au Burkina. Mais il y a beaucoup de cas en Côte d’Ivoire et c’est très important de continuer ces campagnes". De son côté, Mme Djamila Cabral, représentante de l’OMS au Burkina, a apprécié les conditions de stockage des vaccins et la constitution des équipes de vaccination. Le cas de polio découvert chez l’enfant de Soula revenu de la Côte d’Ivoire est considéré comme un cas de polio de Côte d’Ivoire. Cela voudrait toujours dire que la polio a circulé dans cette zone. Il faut alors vacciner tous les enfants pour leur permettre de ne courir aucun danger. Selon Mme Cabral, la question de l’éradication de la polio est très importante pour l’OMS. Elle a invité les autorités locales, les communautés et les agents de santé à faire en sorte que tous les enfants de zéro à cinq ans soient vaccinés afin de les protéger.
Placide ZOUNGRANA
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la lettre d'informations de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux