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L'express de Madagascar | Madagascar | 25/10/2006 | Lire l'article original
Les contrôles deviennent plus stricts sur les étalages des pharmacies. En l'espace de trois mois, l'Agence du médicament de Madagascar (AMM) a saisi neuf lots.
La police des médicaments de Tsaralalàna devient plus stricte. Suite à des contrôles inopinés des inspecteurs pharmaciens, l'Agence du médicament de Madagascar (AMM) a dû procéder à neuf rappels de lots au cours des trois derniers mois et à quatre destructions de médicaments périmés.
"Il ne s'agit pas de médicaments mais de lots de médicaments qui ne sont pas conformes aux normes internationales. On a dû les retirer du marché après vérification dans les laboratoires de contrôle de Tsaralalàna", explique Jean René Randriasamimanana, médecin pharmacologue au sein de l'AMM.
Il révèle que les médicaments, qui disposent d'une autorisation de mise sur le marché, appartiennent à un lot de numérotation. Le lot permet la traçabilité de chaque médicament qui fera objet de prélèvement dans des laboratoires d'analyse.
C'est au niveau des grossistes que les consignes sont données. Ils sont tenus de les enlever des étalages et de les détruire. "La non-conformité aux normes peuvent nuire à la santé publique. C'est une pratique internationale dans toutes les agences de médicaments. C'est pourquoi, nous sommes intransigeants là-dessus", ajoute le responsable.
Coût élevé
La grogne monte au sein des concernés, vu qu'une telle décision peut entraîner la faillite des fabriquants. "Tous les médicaments vendus à Madagascar doivent répondre aux normes exigées par la pharmacopée britannique appliquée au pays", annonce Jean René Randriasamimanana, qui précise que l'objectif est d'assurer des médicaments de qualité pour les Malgaches.
La décision est mal connue des pharmaciens qui se passent de commentaires. Des grossistes préfèrent, de leur côté, garder le silence.
"Depuis quelques temps, la vente d'un certain lot de Paracétamol Kely vao (PKV) a été bloquée. Mais nous continuons de vendre les lots qui ne sont pas concernés. D'ailleurs, beaucoup de gens les achètent", explique un vendeur dans une pharmacie de la capitale.
Aucun nom de médicaments n'est pourtant communiqué auprès de l'AMM. Le fait est que, parfois, les laboratoires de médicament, que ce soient nationaux ou internationaux, ont dépisté eux-mêmes un défaut de conformité dans certains de leurs produits et procèdent volontairement au rappel de lot.
Un geste positif pour le responsable qui soulève qu'"il est impossible
de faire des contrôles systématiques dans les pharmacies, vu le
coût élevé d'une telle action. Les inspecteurs font preuve
d'échantillonnage aléatoire téléguidé sur
des laboratoires cibles", précise le directeur de l'AMM.
Depuis la mise en marche du laboratoire de l'AMM, de plus en plus d'analyses
ont été effectuées. Les résultats obtenus sont
satisfaisants.
Contre-vérification avant la décision
L'Agence du médicament de Madagascar (AMM) applique des méthodes très strictes avant de sortir la décision de rappel de lot. Les inspecteurs pharmaciens débarquent dans une pharmacie et y achètent, de leur propre poche, des échantillons d'un lot de médicament. "Ce qui leur saute aux yeux sur les étalages", explique le directeur de l'AMM.
Durant leur inspection, ils sont très mécontents s'ils découvrent sur les étalages des médicaments périmés. Les nombreux lots ramenés au laboratoire sont soumis à un prélèvement. Si le résultat est positif, cela signifie que le médicament est en règle. Au contraire, si le résultat de cette première analyse est négatif, un deuxième contrôle est fait par une autre équipe utilisant les mêmes méthodes.
Si le résultat demeure négatif, l'AMM applique la décision
de retirer le lot des pharmacies. Ces médicaments doivent être
détruits.
Les médicaments mis en vente à Madagascar doivent passer par
la police des médicaments (AMM) même pour les médicaments
importés. Des dossiers de demande d'enregistrement y sont à remplir
en bonne et due forme. Y seront jointes une autorisation de fabrication,
des certificats de lot et d'analyse.
Le contrôle n’est ni systématique, ni programmé. Autrement dit, tous les médicaments sont passibles de contrôle d’où qu’ils viennent.
Fanja Saholiarisoa
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