Le professeur camerounais Pierre-Marie Tebeu, commis à cette tâche, formera trois chirurgiens qui exerceront dans les deux nouveaux centres de prise en charge : l'hôpital Adolphe-Cissé de Pointe-Noire et l'hôpital général d'Owando. Les deux centres seront opérationnels dès décembre 2011.

Outre l'appui du Fnuap, le gouvernement congolais, à travers le ministère de la Santé, appuie également ces activités. Une campagne nationale de lutte contre les fistules obstétricales a été lancée au Congo en juin 2010 par le ministère de tutelle et le Fnuap. Elle a permis de mettre en place au centre hospitalier et universitaire de Brazzaville et à l'hôpital central des armées Pierre-Mobengo un système de prise en charge des patientes.

Deux structures de prise en charge psychosociale ont été également ouvertes dans le cadre de ce système, au ministère des Affaires sociales et au ministère en charge de la promotion et de l'intégration de la femme au développement. Le Fnuap, qui a publié un communiqué annonçant le début de la nouvelle campagne de réparation, indique qu'une centaine de cas ont été identifiés et traités depuis le lancement de la campagne nationale.

La fistule obstétricale est une lésion résultant de l'accouchement et qui se manifeste par une incapacité pour la femme de contrôler l'écoulement de l'urine ou l'excrétion des matières fécales. Ce problème conduit souvent son mari et sa propre famille à l'abandonner. Elle est parfois même bannie de sa communauté, ce qui nécessite une prise en charge psychosociologique dans son traitement.

Au Congo, le Fnuap s'est emparé de ce problème de santé maternelle, particulièrement ces dernières années, en appuyant l'État dans le développement de la prise en charge des patientes. « L'appui du Fnuap permet la prise en charge gratuite des femmes souffrant de cette maladie qui se soigne et se guérit, mais dont le traitement demeure à ce jour inaccessible à un grand nombre de patientes, notamment en raison du coût élevé des frais médicaux », a expliqué le représentant de cette agence onusienne au Congo, David Lawson.

La campagne intensive qui s'est ouverte le 12 octobre sera ponctuée par une conférence de presse qui permettra, le 18 octobre prochain, de faire le point des efforts déployés dans la lutte contre cette pathologie.

Thierry Noungou

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