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Revue de presse de santé tropicale

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Une campagne mal engagée contre le trachome

Sidwaya | Burkina Faso | 18/10/2011 | Lire l'article original

Des plaintes pour diarrhées et vomissements par ci, pour douleurs abdominales, dysenterie et même de faiblesse physique par là. C’est le constat fait pendant la campagne sur le trachome lancée par les autorités sanitaires contre cette maladie des yeux dans la région de Hauts-Bassins, particulièrement dans la ville de Bobo-Dioulasso.

Cette campagne de distribution de l’azithromycine s’est déroulée effectivement du 4 au 9 octobre à Bobo-Dioulasso. Elle a concerné d’une part les enfants de 0 à 5 ans (sirop) et d’autre part les enfants à partir de 6 ans et plus (comprimés). Elle semble avoir été mal engagée. Ce qui compromet les objectifs à atteindre. L’information sur l’azithromycine a manqué au public cible, ce médicament utilisé pour soigner le trachome. La distribution gratuite de ce produit n’a pas été précédée d’une campagne de sensibilisation.

Le personnel chargé de mener l’opération a sillonné les écoles, les lycées et collèges, les services de l’administration. Des médicaments ont été distribués aux élèves, aux agents publics, aux commerçants et à l’homme de la rue en insistant sur sa prise séance tenante. La grande majorité des destinataires, habitués aux repas quand ils peuvent, ont avalé les comprimés le ventre vide. Alors que la posologie déconseille la prise de ces comprimés à jeun.

Les élèves sont ceux-là qui ont connu le plus de désagréments. En effet, plusieurs d’entre eux ont été victimes de malaises : diarrhées, vomissements suivis d’une évacuation dans un centre de santé.

A leur sortie du centre de santé, les « victimes », dans le souci d’éviter aux autres ce qu’elles ont subi, ont vite fait d’informer leurs proches et entourages sur ce qu’ils ont vécu, les déconseillant la prise du produit. Cela a constitué une contre-campagne. Ainsi, de bouche à oreille, les populations ont réussi à convaincre les plus sceptiques.

Pour beaucoup de citoyens, la campagne de distribution gratuite de médicaments sur le trachome n’est autre qu’un test mené par les responsables de la santé pour s’assurer de l’efficacité du « produit ». Ils pensent avoir été des cobayes, car lesdits comprimés ne soigneraient pas le trachome, mais une autre maladie qu’on leur cache.
La rumeur, comme une traînée de poudre, s’est répandue dans Bobo-Dioulasso et ses environs, a amené les gens à rejeter le médicament, qui en l’emballant dans du papier, qui en se servant comme argument de démonstration.

Dans les débits de boissons, les écoles, les lycées et collèges ou encore dans les services de l’administration, comme pour prévenir les autres, on ne cessait de présenter le médicament pour enfin conclure qu’il faut s’en méfier. Cette démarche a fini par amener les populations à refuser tout simplement de prendre ce médicament. Comment en est-on arrivé là ?

Le ministère de la Santé a lancé une campagne de distribution gratuite de l’azithromycine, un médicament censé soigner le trachome, à l’Ouest du pays à savoir Bobo-Dioulasso, Léna et Banfora sans que les populations, premières concernées, n’en soient préalablement informées.

Pourtant, les précédentes campagnes sur la cataracte, la méningite et la poliomyélite par exemple, avaient été précédées d’une large sensibilisation. Les populations avaient été informées sur les précautions à prendre pour éviter les effets indésirables de ces médicaments. Pourquoi cette fois-ci, rien n’a été fait à cet effet ?

On est en droit de se demander si d’une part, ceux chargés de distribuer ce médicament étaient conscients de ses effets secondaires, et d’autre part, si les initiateurs de ce projet connaissaient les réalités sociales (conditions de vie) de la zone ciblée par la campagne.

Est-ce parce que la campagne ne concerne qu’une infime partie de la population, que les responsables de la santé n’ont pas daigné faire de la communication en premier lieu ?

C’est quand le "mal a été fait" que les spécialistes de la santé sont sortis de leur réserve pour dire qu’il fallait bien manger d’abord avant de prendre ces médicaments afin d’en atténuer les effets secondaires, et éviter les boissons alcoolisées après l’avoir avalé. Le médecin après la mort somme toute !

A-t-on minimisé l’importance de la communication dans cette affaire ? Autant de questions qui méritent d’être posées quand on sait que le trachome qui est une infection oculaire bactérienne, évolue vers des lésions cornéennes irréversibles pouvant mener à la cécité, s’il n’est soigné.

Selon les spécialistes de la santé, dans le monde, 84 millions de personnes sont touchées par cette maladie des yeux et les enquêtes ont montré qu’elle a été localisée dans la région de l’Ouest, précisément à Bobo-Dioulasso, Léna, Banfora.

Il y a certainement lieu de rectifier le tir, c’est-à-dire de préparer les esprits sur le bien-fondé de l’opération de distribution de l’azithromycine d’une part et d’autre part sur les précautions à prendre avant d’avaler le produit et sur la conduite à tenir après.

Issa SOMA

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