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Le pays | Burkina Faso | 03/11/2011 | Lire l'article original
Le taux d’allaitement maternel exclusif au Burkina Faso est passé de 6% en 2003 à 25% en 2010, selon une enquête démographique. Ces taux constituent pour les autorités sanitaires un motif de satisfaction, mais seraient toujours en deçà des attentes. Les efforts du gouvernement et de ses partenaires en matière d’allaitement maternel militent pour 75% de nouveau-nés et des nourrissons bénéficiaires du lait précieux. Atteindre cet objectif revient à éviter 13% des décès parmi les enfants âgés de moins de 5 ans. En somme, l’attente ultime est de réduire considérablement la mortalité infantile. Cette année, la Semaine mondiale de l’allaitement maternel est célébrée avec un accent particulier mis sur la communication, d’où le thème : ‘’l’allaitement et communication". En effet, l’implication des médias de tous ordres dans la vulgarisation de la chose a, à n’en pas douter, un effet fructueux. Car, en dépit des campagnes de sensibilisation, l’allaitement artificiel est en passe de gagner du terrain. C’est pourquoi il est opportun d’attirer l’attention des mères sur un fait : le lait maternel est un aliment hautement irremplaçable. Elles sont nombreuses, les femmes en ville comme en campagne, qui trouvent le lait artificiel plus bénéfique que celui naturel. Le plus souvent, certaines règles d’hygiène ne sont pas observées ce qui expose du coup les bébés aux maladies comme la diarrhée et la pneumonie. Il est tout à fait vrai que nombre de femmes s’adonnent au lait artificiel par ignorance. Une seconde catégorie de mères considère que l’utilisation du biberon est synonyme de l’émancipation de la femme. Aussi, des femmes sont très gênées de mettre leur poitrine à nu pour satisfaire le fruit de leurs entrailles. Pire, d’autres, non moins nombreuses, rétorquent que les enfants nourris au biberon sont robustes, plus forts. Or, l’utilisation sans soins du lait non maternel peut causer la mort du nourrisson.
Au-delà de toutes ces idées reçues, une vérité s’impose : l’allaitement artificiel ne saurait suppléer le lait de la mère
A Ouahigouya, ce ne sont pas les discours qui ont manqué pour appeler les mères à une prise de conscience. Au nom de tous les partenaires techniques et financiers, la représentante adjointe de l’UNICEF, Mme Sylvana Nzirorera, a soutenu : "Les efforts du gouvernement et de ses partenaires seraient vains sans l’engagement des mères… Le défi de la prévention de la malnutrition sous toutes ses formes sera relevé grâce à la contribution des mères que nous avons le devoir d’orienter et de mettre à disposition les outils en vue de leur approprier cette bonne pratique, maternelle culturellement, mais qui a tendance à être délaissée à cause de la pression et des exigences de la vie moderne." Pour sa part, le premier adjoint au maire de Ouahigouya, Hamidou Ouédraogo, a dit que le lait maternel constitue le premier vaccin de l’enfant. Citant toujours les bienfaits de cet aliment nutritif, il a ajouté qu’il renforce les liens entre l’enfant et la mère avant de conclure qu’il prévient les malnutritions chez l’enfant. Le Pr. Adama Traoré a, avant tout propos, demandé une minute de silence en la mémoire de Bana Ouandaogo, récemment arrachée à l’affection des Burkinabè. Il a retracé le combat mené par la défunte pour la cause de l’enfant et de la mère. Se tournant vers les mères, le ministre Traoré leur a demandé de faire de l’allaitement maternel exclusif un devoir. Il s’est dit disposé, au nom du Premier ministre et du président du Faso, à accompagner toutes les mères dans ce sens. Le ministre en charge de la Santé, se tournant vers les communicateurs, a appellé à la sensibilisation et à la vulgarisation de la bonne information. Cette célébration qui s’est déroulée dans la cité de Naaba Kango a été celle des récompenses pour les mères exemplaires. Elles ont reçu des cadeaux en nature des mains des autorités. Une invite a été adressée aux hésitantes à en faire autant. Il est à noter que la Semaine mondiale de l’allaitement maternel a été célébrée pour la première fois en 1991. Elle a été décidée suite à la rencontre internationale tenue en 1990 à Innocenti en Italie, consacrée à l’allaitement maternel.
Hamed NABALMA
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