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Les dépêches de Brazzaville | Congo-Brazzaville | 16/11/2011 | Lire l'article original
C'est devant un parterre de praticiens congolais que les principaux animateurs - le Dr Libama, le Dr Akiana, le superviseur des laboratoires Céphalon Mépha, Faustin Angoubolo, le Pr Obengui - ont présenté aux participants l'intérêt de cet antipaludique, efficace pour soigner les malades et réduire les taux de morbidité et de mortalité dans les hôpitaux du Congo. Ils ont également passé en revue le diagnostic biologique et les différentes les méthodes avec leurs avantages et leurs inconvénients.
Dans leurs exposés, les différents intervenants ont mis en exergue le large champ que recouvre l'Artequin pour régler les problèmes du paludisme au Congo, grâce à l'association de l'artésunate, qui est un dérivé de l'artésuminine, et de la méfloquine.
D'après Céphalon Mépha, ce médicament est très efficace parce qu'il y a double action. « Il traite rapidement le paludisme grâce à la méfloquine qui a une action prolongée dans le temps. Il s'inscrit dans le cadre des nouvelles approches thérapeutiques : l'accès simple du paludisme. L'avantage, c'est que nous apportons un traitement antipaludique court, trois jours, et la malade ne prend que deux comprimés par jour en une prise. Vous savez bien que les malades se fatiguent vite et n'aiment pas de traitement long », a expliqué l'un des experts.
Les communications ont été centrées sur plusieurs thèmes, tels que la lutte anti-vectorielle ; le diagnostic biologique à l'ère des combinaisons thérapeutiques à base de dérivé d'artésuminine ; les outils thérapeutiques et la prévention ; et enfin, la place de l'association artésunate et méfloquine. Les participants ont trouvé des éléments de réponse à leurs nombreuses questions, convaincus que leurs interventions conjointes pouvaient apporter un changement profond dans la lutte contre le paludisme, et ont précisé la place qu'occupait ce médicament combiné.
Le paludisme, un problème majeur de santé publique
Le gouvernement de la République a lancé, en 2007, le traitement gratuit pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 15 ans. Dans le cadre de la politique nationale, ce médicament combiné est administré dans chaque établissement sanitaire sur tout le territoire national. Actuellement, le gouvernement procède, avec l'appui de différents partenaires, à la distribution de moustiquaires imprégnées dans tous les départements.
Il est important de rappeler qu'il y a plusieurs années déjà, la chloroquine et la nivaquine avaient été utilisées pour lutter contre le paludisme. Malheureusement, en raison de leur mauvaise utilisation, ces médicaments sont devenus inefficaces. Depuis 2006, le Congo a changé de traitement. « Il n'est plus question de prescrire des traitements qui sont à base d'un seul médicament. Il s'agit maintenant de protéger les molécules que nous utilisons pour les mettre à l'abri du phénomène de résistance que nous avons vécu avec la chloroquine. Si ces médicaments ne sont pas utilisés sous forme combinée, ils vont devenir inefficaces », a soligné un orateur à l'issue de ses assises.
Le paludisme constitue aujourd'hui un problème de santé publique. Il tue une personne toutes les deux secondes, selon les statistiques de l'OMS.
Cette réunion était présidée par le directeur de Ressourcethica en RDC, Aristide Peneme.
Guillaume Ondzé
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