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Mutations | Cameroun | 31/10/2006 | Lire l'article original
Le patient a des émissions de glaires sanglantes plusieurs fois par jour. Ces dernières s'accompagnent de douleurs abdominales, de fausses envies d'aller à la selle et de contractions douloureuses de l'anus", explique le Pr Same Ekobo, parasitologue en service à l’Université de Yaoundé I.
Au service de parasitologie de l'Hôpital central de Yaoundé, on indique que, la maladie qui sévit surtout pendant la saison sèche, a commencé à faire de nombreuses victimes depuis le début du mois d'octobre. Les victimes de l'amibiase, précise le Dr Tchuile, se recrutent surtout chez les populations vivant dans les zones insalubres où l’on trouve le parasite. Il indexe surtout les habitations où les points d’eau sont construits à proximité des latrines, car la transmission de la maladie se fait par voie digestive, directement par les mains sales ou indirectement par l'eau ou les aliments souillés de matières fécales. Ce type de risque est communément appelé le péril fécal.
Pour diagnostiquer cette affection parasitaire, le Dr Tchuile mentionne que l'examen clinique repose surtout sur la palpation de l'abdomen pour voir si le foie a augmenté de volume. Le médecin va également procéder à un examen parasitologique des selles fraîchement émises pour mettre en évidence la présence de l'amibe. Lorsque le patient suit vite et bien son traitement, précise le Dr Tchuile, l'amibiase intestinale est vite guérie.
Règles d’hygiène
Cependant, des rechutes peuvent se produire s’il ne respecte pas les règles d’hygiène, d'où la nécessité de faire examiner ses selles après la guérison. Les médecins précisent du reste, que certaines formes cliniques de l'amibiase intestinale peuvent simuler un cancer du colon, dont le traitement est différent. Dans le cas l'amibiase intestinale, le traitement repose sur l'absorption d'un antiparasitaire qui détruit les amibes à l’intérieur et à l’extérieur de l’intestin. Toutefois, pour éviter de tomber malade, les médecins conseillent d'observer des règles d'hygiène qui consistent à ne boire que de l'eau potable (minérale ou désinfectée), de laver les fruits et les légumes avec cette même eau et les éplucher avant de les consommer. Ils conseillent aussi de se laver les mains avant de manipuler les aliments et les repas.
Pour combattre cette affection qui résiste parfois au traitement, un chercheur camerounais est en voie de mettre au point un médicament. La biochimiste Mélanie Flore Gondom travaille au laboratoire de parasitologie de l’université de Yaoundé, sur une plante végétative qui pousse au Cameroun. La recherche est financée par l’International Foundation for Science (Ifs), une fondation suédoise qui offre des bourses de recherche aux ressortissants des pays en développement qui travaillent dans les domaines de la science.
Cathy Yogo
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