← retour Santé tropicale
Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Cameroon tribune | Cameroun | 08/11/2006 | Lire l'article original
Or, il fallait un litre de sang à cette dame qui se trouvait au service gynécologique. Une fois de plus, le service de la banque de sang de l’hôpital Laquintinie, comme l’explique la responsable, s’est retrouvé face à des gens qui ne voulaient pas ou avaient de la peine à donner de leur sang. Et c’est le problème qui se pose ici.
Bien sûr, l’hôpital compte une association de bénévoles qui, régulièrement, donnent de leur sang. En principe, il ne devrait pas y avoir de contrepartie. Mais le hic c’est que certains demandent des services à l’hôpital. " Lorsque les membres de leur famille ont des problèmes de santé ou eux-mêmes, ils veulent que l’hôpital les traite gratuitement. Ce qui n’est pas vraiment possible. Nous leur demandons de payer la moitié, mais, ils exigent la gratuité totale. Heureusement certains ne demandent rien ", explique le Dr Madeleine Mbangue. En principe, il n’est prévu qu’une collation pour les donneurs de sang anonymes. Pour ceux de l’association, on leur donne la collation et leurs résultats. Mais, très peu accepte de donner de leur sang. Pourtant, des communiqués radios sont diffusés sur les antennes des radios de la ville. Peut-être pas suffisamment ?
Le Dr Mbangue pense qu’il faut peut-être trouver un personnel qui fasse de la bonne communication et qui peut haranguer les foules. En même temps, elle est sceptique. Elle se rappelle qu’une fois, l’hôpital manquait cruellement de sang. La direction a donc sensibilisé le personnel même de l’hôpital estimé à plus de 600 employés. Seulement, quelques six personnes ont accepté de faire don de leur sang.
En général, les prises de sang sont effectuées tous les 2e et 4e samedis du mois, il faut en moyenne 100 personnes par jour pour atteindre le quota. Cependant, même les membres des familles des patients hésitent beaucoup à donner de leur sang. " Certains préfèrent même fuir ". Un tour chez le major Tonye de la banque de sang permet de vérifier ces faits. Plus d’un millier de cartes d’identité, de passeports et même de téléphones portables se trouvent dans des tiroirs. Le major explique que chaque fois qu’une personne amène son malade, elle supplie et promet d’amener les deux donneurs de sang comme il est prévu, mais " elle disparaît pour de bon ".
Josy MAUGER
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la lettre d'informations de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux