Le paludisme au cœur de l’actualité. La Journée nationale de lutte contre cette maladie sera célébrée demain. La cérémonie officielle se déroulera à Manakara, dans la Région de Vatovavy Fitovinany, province de Fianarantsoa. Ce sera certainement une opportunité pour le ministère de la Santé et du Planning familial (MSPF) de lancer et de mettre en œuvre sa nouvelle politique de lutte contre le paludisme.

D’ailleurs, le thème de la Journée s’inscrit dans cette perspective : « L’accès au traitement efficace est un droit pour tous ». Vu que la chloroquine n’a plus un taux d’efficacité souhaité surtout dans certaines régions palustres, Madagascar se lance dans la nouvelle politique thérapeutique basée sur le traitement combiné à base d’artémisinine ou les ACT en abrégé.

Le paludisme est et reste encore une maladie qui figure parmi les principales causes de mortalité. Toutes les 30 secondes, un enfant meurt du paludisme quelque part dans le monde. Au moins 500 millions de personnes par an contractent cette maladie et un million en meurent. A Madagascar, 1 500 000 cas suspects par an ont été enregistrés avec un taux de mortalité de 9%.

De plus, 95% du territoire malgache et 90% de la population sont encore exposés à la transmission permanente ou saisonnière du paludisme. Tous ces chiffres indiquent que le pays n’est pas à l’abri de la maladie et que de grands efforts sont encore à déployer. Mais quelle que soit la politique adoptée par le ministère, le meilleur moyen pour mieux lutter contre le paludisme est de renforcer les mesures préventives.

Le MSPF et ses partenaires s’y sont déjà engagé en distribuant les moustiquaires imprégnées d’insecticide, en menant une opération de pulvérisation intradomiciliaire surtout dans les zones palustres, en sensibilisant la population.

Herimanda R.

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