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Sidwaya | Burkina Faso | 16/02/2012 | Lire l'article original
Les malades souffrant de l’hypertension artérielle et de diabète pourraient avoir, les jours à venir, un accès financièrement amélioré de leur traitement. En effet, le ministère de la Santé est en négociation avec les acteurs du médicament, notamment les représentants des firmes pharmaceutiques, pour réduire le coût de ces produits. Piloté par la Direction générale des pharmacies, des laboratoires et des médicaments (DGPLM), le premier cycle de négociation a été lancé par le ministre de la Santé, Pr Adama Traoré. Pour lui, la place du médicament dans le système de santé est très importante et les mots « essentiel, abordable, juste, prix, innovation et concertation » sont pleins de sens chez les patients, surtout ceux souffrant des maladies chroniques.
Des pathologies qui prennent de l’ampleur au Burkina. Les statistiques révèlent qu’en 2010, les formations sanitaires ont notifié 60 696 cas d’hypertension artérielle et 1 695 cas de diabète. Elles constituent un problème de santé publique et un défi pour les systèmes de santé. « L’heure est à la mobilisation et c’est pour faire face à des grands défis que le gouvernement a prévu des actions fortes dans la nouvelle politique nationale de santé et le plan national de développement sanitaire pour la période 2011-2020 », a précisé le ministre de la Santé. La politique des Médicaments essentiels génériques (MEG) et le droit de substitution des spécialités par ces médicaments accordé aux pharmaciens par voie réglementaire devaient améliorer l’accès financier à ces produits. Malheureusement, le constat est tout autre. « Le droit de substitution reste faiblement appliqué au niveau des officines pharmaceutiques.
L’absence de mesures incitatives à l’endroit des pharmaciens d’officines et la faible promotion de tables des équivalents thérapeutiques entre spécialité et générique sous la prescription en Dénomination commune internationale (DCI) limitent le recours à ce droit du patient qui permettrait pourtant d’abaisser, de façon substantielle, le coût des ordonnances », a-t-il poursuivit. Le rôle des pharmaciens dans la dispensation des médicaments est primordial. Et c’est ainsi que le premier responsable de la Santé veut, dans les négociations, demander aux firmes pharmaceutiques de réduire leurs marges bénéficières de façon a ce qu’on puisse donner des meilleurs médicaments aux patients, surtout ceux qui souffrent des maladies chroniques. L’Ordre des pharmaciens en est conscient et son président, Jean Paré, reconnaît que le traitement antihypertenseur et antidiabétique par des MEG existe, mais pas en quantité suffisant. Le travail que l’Ordre mène, a-t-il indiqué, est d’amener les laboratoires à développer les MEG pour le traitement des maladies chroniques qui prennent de plus en plus de l’ampleur dans les pays en voie développement comme le Burkina.
Boureima SANGA
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