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Sidwaya | Burkina Faso | 23/02/2012 | Lire l'article original
Afin de contribuer au bien-être des populations en leur offrant des soins de qualité, le ministère de la Santé a adopté une nouvelle politique et un nouveau Plan national de développement sanitaire (PNDS) 2011-2020. Au point de presse du gouvernement, le ministre de la santé, Pr Adama Traoré a décliné les huit orientations stratégiques retenues par son département pour atteindre les objectifs qu’il s’est fixés. Il s’agit du développement du leadership et de la gouvernance dans le secteur de la santé, de l’amélioration des prestations des services de santé, de la promotion de la santé et lutte contre la maladie, du développement des ressources humaines pour la santé, du développement des infrastructures, des équipements et des produits de santé. Les trois autres orientations portent sur l’amélioration de la gestion du système d’information sanitaire, la promotion de la recherche pour la santé et l’accroissement du financement de la santé et l’amélioration de l’accessibilité financière des populations aux services de santé. Pour la mise en œuvre de cette feuille de route des actions prioritaires sont prévues pour être exécutées en 2012 dans chaque axe. Selon le ministre de la Santé, c’est au total 10570 activités à mener pendant l’année en cours, avec un budget estimé à près de 228 milliards de FCFA. 60% de ce budget a été acquis, soit 115 milliards de F CFA. Et des propositions sur des financements innovants, tant au niveau national qu’avec les partenaires, ont été faites au gouvernement. Dans cette nouvelle stratégie, l’Etat joue un rôle important, surtout dans la prise en charge des points essentiels de la santé. Les activités du PNDS à exécuter en 2012 sont entre autres, la transformation des Centres de santé et de promotion sociale (CSPS) des chefs-lieux de communes rurales en centres médicaux dirigés par des médecins, du secteur de la santé, l’amélioration de la prise en charge des urgences dans les hôpitaux publics, l’élaboration et la mise en œuvre d’une politique de santé communautaire, l’adoption de la politique nationale de lutte contre le paludisme et de son plan stratégique, la formation des spécialistes, la mobilisation des financements pour la reconstruction de l’hôpital Yalgado Ouedraogo et la poursuite de la mise en œuvre des mesures de subvention et de gratuité des soins au profit des groupes vulnérables.
La reconstruction de l’hôpital Yalgado Ouédraogo
Selon Pr Traoré, 2012 devrait voir boucler le budget de la reconstruction de l’hôpital Yalgado Ouédraogo. De façon pratique, c’est l’hôpital de district du secteur n° 30 de Ouagadougou qui va assurer les services de ce centre hospitalier universitaire, pendant sa phase de reconstruction.
Outre les grandes orientations, les échanges ont porté sur d’autres sujets. Par rapport à la méningite, la situation depuis 2011 à aujourd’hui, est rassurante. L’année passée à cette même période, le ministère de la Santé a enregistré 830 cas. Cette année, il a notifié moins de 50 cas avec un taux de mortalité inférieur aux années antérieures. « Depuis 2011 jusqu’à présent, nous n’avons pas eu d’épidemie de méningite. C’est un état rassurant », s’est réjoui le premier responsable du département de la Santé. Cependant, des cas d’épidémie de méningite se sont signalés du côté de la Côte d’Ivoire jouxtant les districts de la région des Cascades. Le ministre a également indiqué que les dispositions particulières ont été prises pour protéger les populations burkinabè. Les résultats enregistrés dans la lutte contre les épidémies de méningite sont dus en partie à l’introduction du vaccin MenAfriVac contre la méningite Ameningo A. « En attendant les études d’évaluation, nous sommes convaincu que les résultats du MenAfriVac sont tout à fait positifs, puisqu’on n’a pas eu d’épidémie en 2011 », a précisé M. Traoré. Il s’est prononcé sur l’approvisionnement du Burkina en antirétroviraux (ARV). Des alertes de rupture des ARV ont été signalées en fin d’année 2011. Et le ministre d’expliquer qu’une cellule de crise a été mise en place pour vérifier la situation nationale d’approvisionnement et de la disponibilité des ARV. La conclusion est que de nouveaux malades ont été inclus dans la prise en charge par les ARV en fin 2011 et certaines formations sanitaires étaient effectivement en rupture. « Je voudrais rassurer que l’Etat a pris ses responsabilités, pour qu’il n’y ait pas de rupture dans les formations sanitaires », a soutenu le Pr Traoré.
Dans la lutte contre les faux médicaments, la politique du gouvernement est axée prioritairement sur la sensibilisation et l’éducation. Ce combat se mène également par la répression, le rapprochement des médicaments des localités les plus reculées et la valorisation des médicaments de la pharmacopée traditionnelle.
Boureima SANGA
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