Durant la formation, ce sont la définition et l’éthiopathologie du noma, les manifestations cliniques du noma évolutif et celles du nomasequelaire, le traitement du noma et sa prévention qui ont été traités. Il est ressorti que le noma qui est une maladie de l’antiquité est toujours présente dans toutes les parties du monde où sévissent la pauvreté et la misère. Selon les statistiques, en Afrique, il y a environ 20 cas pour 100 000 enfants par an et 90% de ces enfants meurent sans avoir eu le moindre traitement. Au Burkina, le noma fait l’objet de préoccupation de la part des personnels de la santé. C’est une maladie infantile avec une incidence maximale de 81,35% entre 1 à 5 ans. La malnutrition, l’anémie et les pneumopathies sont fréquemment associées à cette maladie. Le traitement médical permet d’obtenir un taux de guérison de plus de 80%, mais au prix de séquelles esthétiques et fonctionnelles. La létalité est de 12%. La plupart des enfants atteints du noma sont vus à un stade avancé de la maladie ; ce qui explique la mortalité encore élevée. Pour lutter efficacement contre la maladie, le ministère de la Santé a mis en place, en collaboration avec ses partenaires, un programme national de lutte contre le noma. Au cours de cette formation, il a été également question du paludisme. Les participants ont échangé sur le diagnostic du paludisme simple et du paludisme grave. Soulignons aussi que l’ONG A Better Life foundation a, à plusieurs reprises dans les années précédentes, pris en charge plusieurs cas de noma à travers le Burkina. Vivement que de telles initiatives se multiplient pour le bien-être de la communauté en général et de l’enfant en particulier.

Jean-Pierre OUEDRAOGO (Correspondant)

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