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Fraternitébj | Bénin | 18/05/2012 | Lire l'article original
Médicrime " est la toute première convention internationale Européenne mais ouverte à l’Afrique, qui criminalise la production et le trafic des faux médicaments.
Pendant deux jours, les participants ont eu droit à plusieurs communications portant sur des thèmes différents. On peut citer entre autres la communication sur l’état de la réglementation face à la lutte contre les faux médicaments, présentée par Nicolas Sodabi. En effet, le communicateur, après avoir défini le concept de faux médicaments, a abordé le principe du monopole pharmaceutique avant de se pencher sur les critères de commercialisation des produits pharmaceutiques et les sanctions encourues par les contrevenants. Il ressort de sa communication que le Bénin dispose déjà d’une réglementation en la matière mais qui paraît insuffisante. Il a donc proposé que l’existant soit actualisé et que de nouveaux textes soient pris pour renforcer les sanctions. La deuxième communication portant sur le cadre juridique international de la lutte contre les faux médicaments, exemple de la Convention Médicrime, a été présentée par Abonnel.
Dans un premier temps, le présentateur a rappelé l’historique et le fondement de la convention Médicrime de 2009. Il a expliqué par la suite que cette convention permet aux différentes parties de s’unir pour combattre plus efficacement les faux médicaments, notamment par la répression ", a-t-il expliqué. Pour le conférencier, le but de cette convention est de protéger la santé publique. Malgré les nombreux avantages qu’elle présente, Médicrime comporte quelques limites. La troisième communication quant à elle a édifié l’auditoire sur la qualité et le contrôle de qualité des médicaments au Bénin. Elle a été présentée par le docteur Farid Baba-Moussa.
Dans son intervention, il a mis l’accent sur deux points que sont : les piliers de l’assurance qualité pharmaceutique et les éléments de contrôle du système de l’assurance qualité pharmaceutique. Après avoir défini le médicament et le système de l’assurance qualité pharmaceutique, le communicateur a expliqué que depuis 2005, le Contrôle de qualité est devenu effectif au Bénin et que ce contrôle est effectué par le Laboratoire National de Contrôle de Qualité aussi bien en amont lors de la délivrance de l’Amm qu’en aval lors des prélèvements post marketing. Il ressort de sa communication que le taux de non-conformité des médicaments dans le secteur formel tourne autour de 5% alors qu’il avoisine les 80% dans le secteur informel ou sur le marché illicite. C’est donc à juste titre qu’il a tiré la sonnette d’alarme en demandant aux uns et aux autres d’éviter d’être des acteurs passifs du crime organisé que constitue le trafic de faux médicaments. " Les initiatives et le plan d’actions de lutte contre les faux médicaments ", ainsi s’intitule la quatrième communication présentée par le Professeur Frédéric Loko. Le communicateur a démontré avec des exemples à l’appui, la pertinence de l’avant projet dudit plan d’actions dont les principaux éléments se déclinent comme suit : l’axe juridique ; le renforcement des capacités ; l’axe institutionnel et organisationnel ; les actions de communication et d’information ; les actions répressives ; la coopération ; la mobilisation des ressources financières ; et le suivi-évaluation. La dernière communication portera sur les technologies de lutte contre les faux médicaments. Trois différentes technologies qui permettent de détecter les faux médicaments ont été exposées par trois orateurs.
7 Recommandations formulées !!!
Au terme des travaux, plusieurs recommandations ont été formulées et se présentent Médicrime " est la toute première convention internationale Européenne mais ouverte à l’Afrique, qui criminalise la production et le trafic des faux médicaments comme suit : la mise en œuvre de la procédure d’adhésion du Bénin à la convention Médicrime et la procédure de saisine de l’Union Africaine sur la question des faux médicaments ; la mobilisation des partenaires techniques et financiers sur le financement du plan d’actions de lutte contre les faux médicaments ; l’actualisation des dispositions législatives et réglementaires et/ou élaboration, l’adoption de nouveaux textes sur les faux médicaments. Il faudra également assurer le contrôle et le suivi des dons de médicaments et élaborer la charte des dons de médicaments ; mener les démarches nécessaires pour ramener la délivrance des Amm des médicaments vétérinaires au niveau national au lieu du niveau régional de l’Uemoa ; évaluer les actions menées dans le cadre de la lutte contre les faux médicaments. Notons que la cérémonie de clôture, intervenue le vendredi 11 mai 2012 a été marquée par deux (02) interventions, celle du Directeur des Pharmacies, du Médicament et des Explorations Diagnostiques (Dpmed) et celle du Directeur Adjoint de Cabinet du Ministre de la Santé.
Reece H. ADANWENON
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