Ils sont plus de 300 congressistes venus de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Niger, du Sénégal, du Togo et de la France, à prendre part au 2e congrès de la SOBUCHIR qui se tient du 31 mai au 2 juin 2012 dans notre capitale. Les modifications des modes de vie au cours de ces dernières décennies ont eu pour conséquence le développement de certaines pathologies dont les maladies hépatiques et pancréatiques, les fistules vésico-vaginales, le noma et les traumatismes dus aux accidents de la circulation qui sont devenus une préoccupation de santé publique croissante. En témoignent ces chiffres : 1,2 millions de décès causés par des accidents de la voie publique ; selon le rapport de l’OMS 2011 ; pour la même année, 135 993 cas d’accidents de la circulation ont été enregistrés au Burkina Faso. Cet état de fait a amené la SOBUCHIR à élaborer plusieurs communications ayant trait à ces différents maux dont souffrent les patients qui seront traités par d’éminents chirurgiens. Ces communications portent sur les traumatismes dus aux accidents routiers, la chirurgie hépato-biliaire et pancréatique, la chirurgie réparatrice des séquelles de fistules vésico-vaginales et la chirurgie réparatrice des séquelles de noma.

De l’avis du ministre de la Santé, le professeur Adama Traoré, la chirurgie réparatrice s’impose de nos jours face aux répercussions psycho-sociales de ces maladies. Il dit se réjouir que ces thèmes soient abordés car la situation sanitaire au Burkina Faso, comme dans la plupart des pays en Afrique sub-saharienne, est marquée par une morbidité générale élevée due principalement aux maladies endémo-épidémiques et aux affections non transmissibles. La ministre de la Promotion de la femme, Nestorine Sangaré/Compaoré, représentant la marraine à la cérémonie d’ouverture, a abondé dans le même sens que son homologue de la Santé en saluant la qualité des thèmes choisis. Elle a surtout insisté sur les traumatismes dus aux accidents routiers en mentionnant que leur impact social est préoccupant en raison de leur gravité de plus en plus croissante. Il faut noter qu’au cours de ces trois jours de congrès, des patientes auront la chance d’être opérées ; à cela s’ajoute une exposition des nouveaux appareils et techniques de chirurgie. Le président de la SOBUCHIR, le professeur Théodore Ouédraogo, a déclaré que la SOBUCHIR a été créée en juin 2007 avec pour objectifs de promouvoir la chirurgie au Burkina Faso, permettre une collaboration entre les chirurgiens nationaux et internationaux et susciter surtout la vocation de la chirurgie auprès des jeunes médecins. Il a ajouté que cette rencontre sera l’occasion de partage d’expériences sur les questions de la chirurgie notamment en ce qui concerne la chirurgie réparatrice.

Ambèternifa Crépin SOMDA

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