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Le Faso | Burkina Faso | 25/06/2012 | Lire l'article original
A l’instar de celui-ci, ils étaient plus de 200 médecins venus des quatre coins du pays pour dénoncer leurs mauvaises conditions de travail. Selon Harouna Doro, « les médecins burkinabè ne sont pas socialement bien, contrairement à ce que les gens pensent ».
Pour lui, il est inconcevable qu’après 8 ans d’études, un médecin se retrouve dans la même catégorie que certains qui ont un niveau d’études inférieur. A ce jour, les médecins sont classés en catégorie A1. Toujours selon lui, cette situation fait que la qualité de vie du médecin s’est beaucoup dégradée. Toute chose qui se ressent dans leurs prestations envers les malades. Il cite les nombreuses plaintes des usagers qui font état de leurs fréquentes absences dans les hôpitaux, de la baisse du rendement des médecins.
Pour lui, l’autre raison de cette situation est que : « les médecins burkinabè tirent le diable par la queue ». Selon le docteur Harouna Doro, ce sont autant de raisons qui ont été à l’origine de la mise en place du SYMEB en août 2011 afin, dit-il, de mettre fin à la faim des médecins. Pour lui, tout cela fait que le médecin burkinabè se retrouve à la fin de ses études démotivé et démoralisé. Pour étayer les mauvaises conditions de vie des médecins, le secrétaire exécutif cite qu’un médecin burkinabè n’a pas plus de 100 000 F CFA comme salaire, se retrouve avec 30 000 F CFA comme prime de logement et l’indemnité de garde du médecin est de 5 000 F CFA à 10 000 F CFA par mois. En vue de se faire entendre, le secrétaire exécutif du SYMEB demande que l’ensemble des médecins se mobilisent pour la satisfaction de leur plate-forme revendicative qui sera déposée en juillet 2012 auprès des autorités compétentes.
La présente plate-forme s’articule autour de quatre points essentiels que sont l’amélioration des conditions de travail du médecin, revoir la rémunération des médecins, la carrière des médecins et la création d’une subvention de soin de santé. Pour eux, avant de soigner les malades, il serait bon qu’eux-mêmes soient bien portants. Le docteur Harouna Doro de nous révéler que quand un médecin est malade, il est obligé de payer tous les frais médicaux. Comme proposition à l’attention du gouvernement, le SYMEB suggère la création d’une fonction publique hospitalière.
Le secrétaire exécutif du SYMEB a souligné que si la plate- forme qui sera déposée venait à ne pas recevoir d’échos favorables, ils entameront des actions plus énergiques pour se faire entendre. C’est par des applaudissements nourris que les participants se sont quittés avec la ferme résolution que les autorités revoient le statut du médecin burkinabè.
Ambèternifa Crépin SOMDA
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