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Les dépêches de Brazzaville | Congo-Brazzaville | 14/09/2012 | Lire l'article original
Or, comme ne cesse de le répéter l'Organisation mondiale de la santé (OMS), c'est l'ignorance qui fait le lit de ce véritable « tueur silencieux » qu'est le diabète. « Le diabète au Congo est extrêmement répandu, à un point tel qu'il représente aujourd'hui une véritable épidémie. » Si dans un grand centre hospitalier comme A. Sicé de Pointe-Noire, il n'est pas fait cas de l'alimentation, particulière, des malades diabétiques, ceux-ci sont eux-mêmes insouciants ou ignorants de la gravité de leur état.
Il faut, bien entendu, des moyens pour faire face à une situation qui n'est, ni particulière à Pointe-Noire, ni seulement présente au Congo. Il y a peu, l'OMS estimait à quelque 180 millions les malades du diabète dans le monde. Ce chiffre, prévenait l'organisation en 2005, est appelé à doubler d'ici à 2030. Et lorsqu'on sait que 80% de ces malades se trouvent dans les pays en développement et plus particulièrement en Afrique, on mesure assez l'ampleur du problème qui devient une véritable urgence et une grave situation de santé publique à large échelle.
La diététicienne italienne reste convaincue qu'on peut - qu'on doit - faire quelque chose ; qu'on ne peut assister indifférent à la catastrophe qui s'annonce et qui a déjà les contours d'une réalité présente. « Mon objectif serait de créer un réseau d'information pour faire connaître la maladie du diabète. J'ai pu constater comment des parents laissaient mourir leurs enfants diabétiques en croyant qu'il n'y avait plus rien à faire, parce que cela relevait de la sorcellerie », explique-t-elle.
« Mon effort voudrait porter sur une information simple : faire comprendre que le diabète est une maladie et rien d'autre ! Les gens doivent être formés et informés sur les modes alimentaires, le contrôle régulier du taux de glycémie. Il y a du réconfort à voir que sur le terrain, malgré le dénuement en moyens, il y a des gens qui se donnent à fond. À l'hôpital A. Sicé de Pointe-Noire, le Dr Elenga Bongo, directeur du service de diabétologie, abat un travail énorme. Le Congo a besoin de beaucoup d'autres médecins comme lui », estime Ilaria Sanges.
Bien entendu, le mal est à l'échelle d'un continent, d'une nation. C'est pourquoi, à Brazzaville et à Kinshasa ainsi que dans d'autres villes des deux Congo, le travail de sensibilisation se fait déjà. Il est souvent mené par des gens qui œuvrent dans l'abnégation. L'obstacle est peut-être dans la superstition, mais il est aussi dans tout ce qui touche au changement des mentalités. Car l'information ne pénètre dans la population qu'à la vitesse... d'une information !
Lucien Mpama
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