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Les dépêches de Brazzaville | Congo-Brazzaville | 28/11/2012 | Lire l'article original
Au fil des ans, des progrès ont été réalisés dans la lutte contre le sida en Afrique. De gros investissements financiers ont été consentis, des médicaments et produits ont été rendus plus facilement accessibles à l'ensemble des pays, des approches novatrices de prestation de services ont été généralisées, des campagnes actives ont permis d'accroître la sensibilisation à l'épidémie de VIH-sida et les communautés ont été en première ligne de la riposte.
Luis Gomes Sambo pense que ces efforts ont permis de réduire le nombre de nouvelles infections à VIH dans 22 pays de la région africaine de l'OMS. En 2011, près de 6,2 millions de personnes ont reçu un traitement, contre 100 000 personnes uniquement en 2003. L'élargissement de l'accès au traitement du VIH a réduit le nombre de personnes décédant des suites de causes liées au sida. Selon des estimations, le nombre de personnes décédées de causes liées au sida a diminué de 500 000 en Afrique subsaharienne en 2001, par rapport au chiffre de 2005, soit une réduction de 31% du taux de mortalité attribuable à cette maladie.
« Les progrès que nous avons réalisés jusqu'à présent ont été rendus possibles par la réponse individuelle et collective de l'ensemble des parties prenantes. Cependant, beaucoup reste à faire si nous voulons concrétiser notre vision, qui est de traiter toutes les personnes affectées, de réduire sensiblement la mortalité liée au sida, tout comme l'incidence globale de cette épidémie », a-t-il indiqué. Pour l'orateur, la prévention du VIH doit être intensifiée et étendue dans tous les pays afin d'inclure la promotion de la santé, les conseils pour un changement de comportement, le dépistage du VIH, l'utilisation de préservatifs, la circoncision masculine, l'élimination de la transmission mère-enfant du virus et la sécurité transfusionnelle.
Ainsi, il est important de faire en sorte que chaque personne ayant besoin de traitement le reçoive et suive son traitement et les soins sans interruption en se conformant aux prescriptions concernant la prise de médicaments. De même, on doit aussi éviter toute rupture de la chaîne d'approvisionnement en médicaments pour renforcer le respect des prescriptions et permettre aux malades de suivre le traitement jusqu'à son terme et éviter ainsi l'émergence de la pharmacorésistance. Un accent significatif doit être mis sur la satisfaction des besoins des principales populations à risque d'infection à VIH grâce à la mise en place d'un cadre juridique et social favorable.
Luis Gomes Sambo pense que ces interventions intensifieront la lutte contre le VIH-sida et contribueront à l'atteinte des nouvelles cibles fixées par les dirigeants mondiaux lors de la réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations unies sur le sida, à savoir réduire de moitié la transmission par voie sexuelle du VIH, éliminer les nouvelles infections chez les enfants, fournir un traitement à 15 millions de personnes vivant avec le VIH, mettre un terme à la stigmatisation et à la discrimination à l'égard des malades du sida et combler le déficit de financement de la lutte contre le sida. Ces cibles ont créé une nouvelle dynamique en faveur de la promotion d'un monde sans sida.
Pour terminer, le directeur régional de l'OMS pour l'Afrique a déclaré : « J'invite tous les agents de santé, à tous les niveaux, à exploiter toutes les opportunités qui se présentent pour conseiller les populations et les encourager à se faire dépister. L'intensification du dépistage du sida est particulièrement importante, car, selon des estimations, seul un quart des adultes vivant avec le VIH connaît son statut sérologique. Ainsi, a renchéri l'orateur, je lance également un appel aux pays pour qu'ils unissent leurs efforts et mobilisent des ressources internes viables en plus du financement international, qu'ils harmonisent les politiques de réglementation des médicaments entre les pays et les sous-régions, et qu'ils renforcent les capacités nationales et régionales de production de médicaments de qualité. »
Faustin Akono
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