Conformément au contrat d'exécution des travaux dudit projet, la société Sino Hydro a été chargée de la construction de l'ouvrage. Celui-ci comprendra un compartiment pour les soins, un compartiment pour l'hébergement des familles provenant des zones lointaines, un compartiment récréatif, un compartiment administratif et associatif réservé à la formation et à l'éducation, un compartiment d'accueil et de réception, et un compartiment destiné à la logistique.

Au rez-de-chaussée du bâtiment principal, il y aura un service d'accueil pour les consultations, les salles de soins ambulatoires, les services d'urgence, les services de diagnostic et d'explorations, soit un laboratoire moderne et un service d'imagerie médicale et de logistique. Le pôle administratif et le pôle associatif seront installés à l'étage.

Tous les bâtiments sont reliés par des coursives couvertes pour faciliter le déplacement des usagers en cas de pluie. Le coût prévisionnel du projet est estimé à 3,3 milliards de FCFA, équipements compris. La durée des travaux est estimée à 24 mois. Ce site présente toutes les conditions requises pour le bon fonctionnement de cet établissement spécialisé, l'aménagement des lieux donnant également une large place aux espaces verts qui représenteront près de 40 % de la superficie totale.

« Les activités prévues pour ce centre s'articulent autour des axes suivants : la coordination générale de la prise en charge des malades sur toute l'étendue du territoire national, l'organisation des soins en hôpital de jour des malades drépanocytaires, la référence sur certains examens de pointe tels l'échographie doppler transcranien et le dépistage anténatal, la formation et la recherche sur la maladie, la garantie des échanges entre les pays de la sous région Afrique Centrale sur la drépanocytose, ceci dans la perspective d'impliquer les communautés dans la lutte contre ce fléau, l'organisation et la coordination des activités relatives à l'information, l'éducation et à la communication en faveur de la drépanocytose en Afrique centrale », a déclaré le ministre François Ibovi lors de son mot de circonstance, ajoutant que l'ambition affichée par le gouvernement et la Fondation Congo-Assistance est de faire de ce centre, une référence en matière du traitement de la drépanocytose.

Selon les estimations au Congo, pour une population de près de quatre millions d'habitants, un quart de cette population, soit un million de personnes, est porteur du trait drépanocytaire. Parmi ces porteurs, environ 2 % sont des malades. En effet, 50 % d'enfants atteints de la drépanocytose dite « totale » meurent avant l'âge de cinq ans des suites de l'infection aigue ou l'anémie.

Signalons que ce projet s'inscrit en reconnaissance du travail de sensibilisation abattu par Antoinette Sassou N'Guesso, des années durant, sur cette pathologie héréditaire et familiale, en direction des pouvoirs publics du Congo et de la communauté internationale. Ce qui a d'ailleurs abouti à la reconnaissance de cette maladie comme priorité de santé publique et à la décision de doter le Congo d'un Centre en la matière.

Guillaume Ondzé

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