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Les dépêches de Brazzaville | Congo-Brazzaville | 06/02/2013 | Lire l'article original
La rencontre regroupe la France, l'Italie, le Sénégal, le Togo, la Côte d'Ivoire, le Mali, le Burkina-Faso, la Mauritanie, la Centrafrique, le Niger, le Gabon, le Cameroun, la République démocratique du Congo, l'Angola et le Congo, pays hôte.
Les travaux ont été ouverts en présence du préfet de la Cuvette, Pierre Cebert Iboko Onanga, et de nombreux autres responsables. La cérémonie a été ponctuée par des allocutions et plusieurs communications sur différents thèmes.
Dans son mot de circonstance, le président du comité d'organisation, le Pr Arthur Ngolet, a expliqué que la ville d'Oyo avait été choisie pour abriter ces assises en raison de la dotation de l'hôpital spécialisé en construction. Cet hôpital disposera de services de cancérologie, d'anatomie pathologique, etc.
L'anatomie pathologique permet de diagnostiquer des maladies compliquées. Pour assurer de la qualité des résultats, une mise à jour des connaissances et des compétences des spécialistes de ce domaine est indispensable. Elle s'effectue par le biais des conférences spécifiques, des analyses et des communications scientifiques ainsi que par des échanges d'expériences.
À cet effet, un dispositif de télémédecine ou télépathologie sera mis en place à l'hôpital spécialisé d'Oyo en vue de permettre l'assistance à distance des spécialistes encadrés dans l'exercice de leur pratique.
Ouvrant les travaux, le président de la division africaine francophone de l'Académie de pathologie, Hassan Nour, a relaté l'historique de la création de ces journées, créées dans le cadre de l'Académie internationale de pathologie.
Les deux premiers jours ont été consacrés à des communications sur les tumeurs du système nerveux central ; la pathologie cutanée non tumorale ; le cancer de la peau du sujet noir en Centrafrique, une étude réalisée sur 175 cas ; le syndrome d'hypersensibilité médicamenteuse au tenofovrir chez une femme infectée par le VIH ; le profil histoépidémiologique des dermatoses bulleuses en Côte d'Ivoire ; les mycrobactérioses cutanées en Côte d'Ivoire.
La première communication portant sur « les tumeurs du système nerveux central » a été développée par le Pr François Labrousse. Il a expliqué que les tumeurs du système central étaient graves. Elles peuvent aussi être bénignes et touchent les enfants et les adultes. Il a recommandé que le Congo se dote d'une structure pour la prise en charge des tumeurs qui est importante, surtout chez les enfants. Décrivant les symptômes d'alertes (crise d'épilepsie, difficultés à se servir de ses membres supérieurs ou inférieurs, trouble de la parole, maux de tête violents), le Pr François Labrousse a souligné qu'il n'existait pas, à sa connaissance, de mesures préventives. « Il faut faire le diagnostic le plus précocement possible. Les tumeurs, même si elles sont bénignes, sont souvent source de décès », a-t-il rappelé.
Le Pr Béatrice Vergier a présenté un exposé sur « la pathologie dermatologique inflammatoire ». Selon elle, cette pathologie est très importante et les dermatologues formés éprouvent le besoin de confirmer leur diagnostic.
« Les pathologistes doivent être formés afin de bien analyser les lames comme on analyse un patient sur le plan clinique. Il est important de pouvoir catégoriser les différentes dermatoses pathologiques et d'utiliser les traitements adaptés », a-t-elle conclu.
La journée du 7 février sera consacrée aux communications sur le cancer du sein et du col de l'utérus, notamment sur la prise en charge en Afrique et un exposé sur le profil anatomoclinique des tumeurs phyllodes dans les cliniques universitaires de Kinshasa.
Notons que les Journées franco-africaines de pathologie ont été organisées pour la première fois en 1990 à Abidjan (Côte d'Ivoire), sous l'égide de la division française de l'Académie internationale de pathologie, puis à Yaoundé (Cameroun) et à Dakar (Sénégal) en 1994.
Le premier atelier de télépathologie se tiendra le 9 février à Brazzaville.
Lydie Gisèle Oko
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