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Le pays | Burkina Faso | 20/02/2013 | Lire l'article original
La lutte contre le cancer en général et celui du col de l'utérus en particulier demeure une priorité de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). A cet effet, l'OMS/AFRO tient une réunion consultative sur
« l'approche intégrée de la prévention et du contrôle du col de l'utérus dans les pays d'Afrique du Centre et de l'Ouest ». Treize pays de l'Afrique du Centre et de l'Ouest prennent part aux travaux. A cette occasion, la représentante de l'OMS au Burkina Faso, Dr Djamila Cabral, a relevé au début des travaux, le 19 février, que cette consultation a pour objectif de revenir sur les orientations qui ont déjà été données et sur toutes les stratégies déjà en cours en vue de renforcer les questions de prévention et de prise en charge du cancer du col de l'utérus. A ces éléments, s'ajoutera la question du vaccin contre le virus du papillome humain disponible, a-t-elle dit. Une façon pour l'Organisation et ses différents partenaires de voir comment intégrer ce nouvel outil pour renforcer les programmes nationaux de lutte contre la maladie.
Pour la représentante de l'OMS, la question de vaccination est un élément fort dans la prévention du cancer du col de l'utérus. « Il s'agira donc de voir ensemble comment bâtir des programmes qui vont rendre les générations futures de femmes libérées de ce cancer », a-t-elle mentionné. Dr Djamila Cabral a réaffirmé l'engagement de l'OMS à accompagner ses Etats membres dans la conception, la mise en oeuvre et le suivi-évaluation des programmes nationaux de prévention et de contrôle du cancer du col de l'utérus, y compris l'introduction du vaccin contre le virus du papillome humain. Le ministre burkinabè de la Santé, Léné Sebgo, a relevé que les programmes de prévention et de prise en charge du cancer du col de l'utérus sont à l'état embryonnaire dans la quasi-totalité des pays en développement. La présente rencontre trouve sa justification, selon le ministre Sebgo, dans les difficultés liées à la prévention et à la lutte contre la maladie en Afrique et particulièrement au Burkina. Parmi les difficultés, Léné Sebgo a évoqué la mauvaise coordination des interventions des partenaires à cause de leur disparité, la centralisation des instruments du diagnostic et du traitement de la maladie dans les centres urbains, l'absence de budget de prise en charge du cancer, la négligence de la maladie par les femmes qui ne se rendent dans les centres de santé que lorsque le mal a atteint un niveau supérieur.
A l'en croire, cette rencontre vise à mutualiser les intelligences pour avoir une approche commune et faciliter l'intervention des partenaires dans la lutte contre la maladie. « Je fonde l'espoir, au nom des pays représentés, que vos travaux aboutiront à des recommandations pertinentes dont la mise en oeuvre permettra aux pays d'Afrique Centrale et de l'Ouest d'évoluer de manière productive dans la lutte contre le cancer du col de l'utérus », a conclu le ministre Léné Sebgo.
Par Catherine Pilabre
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