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Les dépêches de Brazzaville | Congo-Brazzaville | 19/03/2013 | Lire l'article original
Ils se sont également félicités de l'initiative de cette structure consistant à ouvrir ses portes aux parlementaires. Le président de la commission santé, affaires sociales, famille et genre de l'Assemblée nationale, Alain Pascal Leyinda, a déclaré qu'il y avait un problème mitigé sur le terrain. « Je pense qu'il y a un problème entre ce que nous avons entendu ici et la réalité sur le terrain. Est-ce que si nous regardons dans les centres de soins de l'intérieur du pays, il y a tous ces médicaments ? Nous disons non puisque tous les jours nous sommes sur le terrain, là il y a un problème », a souligné le député de Mayoko.
Le gouvernement doit rendre compte
Les parlementaires se sont aussi rendus compte des rapports conflictuels qui persistent entre la Comeg et le ministère de la Santé et de la Population. En effet, en dépit des budgets colossaux inscrits chaque année pour la gratuité des antirétroviraux, antituberculeux, des césariennes et du paludisme, l'argent n'a plus été versé à la Comeg depuis le 2e trimestre 2011. Les achats se font maintenant au niveau du ministère qui utilise le logo de la Comeg dans les commandes. Toutefois, cette structure bénéficie toujours de la subvention de fonctionnement qui s'élève à 150 millions FCFA cette année, alors qu'elle a perçu 60 millions l'année dernière.
Le seul virement que l'État verse régulièrement, a expliqué le directeur général de la Comeg, Guy Patrick Gandzia, concerne les hôpitaux de Linzolo, Talangaï, Makélékélé, Ngabé et Mpissa. Quant aux médicaments périmés distribués récemment dans les structures sanitaires, la Comeg a indiqué que c'était des produits commandés par le ministère depuis longtemps et bloqués au port de Pointe-Noire. D'autres seraient restés dans les conteneurs au Port autonome de la ville océane.
Face à cette situation, Alain Pascal Leyinda a martelé que l'État avait démissionné pour les deux premières libertés de l'être humain, parmi lesquelles la santé. « Le gouvernement doit nous rendre des comptes, il faudrait que le ministère de la Santé nous explique comment cela est possible encore aujourd'hui. On ne joue pas avec la santé des Congolais, surtout s'il y a beaucoup de milliards qui sont déversés dans le domaine de la santé actuellement. Curieusement, la santé est restée comme si nous étions encore à l'étape du Moyen âge, ce qui n'est pas tolérable, inadmissible », a critiqué le député de l'Union panafricaine pour la démocratie sociale.
Les autres membres de la délégation parlementaire se sont, quant à eux, félicités des progrès remarquables accomplis en l'espace de quelques mois par la nouvelle équipe de la Comeg. C'est le cas du vice-président de la commission santé de l'Assemblée nationale, Hyacinthe Ingani, qui a, par ailleurs, noté que les problèmes de rationalité dans l'achat des médicaments persistaient encore.
« J'ai du mal à comprendre pourquoi le ministère de la Santé continue à acheter des médicaments. Il y a derrière cette situation, une responsabilité pharmaceutique, le médicament n'est pas un produit banal, il y a des exigences, des contraintes techniques liées à la question de dispensation et d'approvisionnement des médicaments », a souligné celui qui est également président de l'Ordre national des pharmaciens du Congo.
Le budget 2013 revu à la hausse
Le budget de la Comeg de l'année en cours est chiffré en recettes et en dépenses à la somme de 9,948 073 924 FCFA dont 7,910 504 444 FCFA de transfert du budget de l'État (programme de gratuité) et 221 569 480 FCFA de la subvention de l'Union européenne. Dans l'optique de jouer pleinement son rôle de centrale d'achat, d'approvisionnement et de distribution des médicaments, la Comeg envisage de remettre les magasins aux normes, après les destructions du 4 mars ; développer une proximité avec sa clientèle, notamment les circonscriptions socio-sanitaires et les hôpitaux par un appui technique et une dotation de base. Elle entend également améliorer ses bonnes pratiques pharmaceutiques et sa transparence de gestion ainsi que le système assurance-qualité, et atteindre, à moyen terme, une autonomie financière.
Parfait Wilfried Douniama
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